Bio-UV investit 1 M€ pour élargir sa gamme d'applicatifs

Le Lunellois Bio-Uv, spécialiste du traitement de l'eau par ultraviolets, a annoncé, le 12 février, un chiffre d'affaires 2018 en hausse de 22 %. Il poursuit son plan d'investissements d'1 M€ par an sur de nouveaux applicatifs et certifications, notamment dans l'aquaculture.
BIO-UV Group commercialise un système de traitement des eaux de ballast
BIO-UV Group commercialise un système de traitement des eaux de ballast (Crédits : Creative Common)

Premier fabricant français d'appareils de traitement des eaux par ultraviolets, basé à Lunel (34), Bio-UV annonce qu'il a réalisé un chiffre d'affaires de 12,4 M€ en 2018, en hausse de 22 %. La part export représente 50 % des ventes de la PME, qui est présente dans 65 pays, en Europe, Russie, Moyen-Orient, Afrique du Sud, etc.

"Après notre levée de fonds de 10 M€ réussie en 2018, nous sommes bien dimensionnés pour gérer cette croissance : nous avons recruté des commerciaux, nous continuons à progresser y compris sur notre business historique (le marché des particuliers, NDLR), et nous réussissons même un très bon début d'année 2019. Le carnet de commandes est déjà supérieur à l'ensemble de l'exercice 2018", commente Benoit Gillmann, président de Bio-UV.

Parmi les moteurs de croissance de Bio-UV figure Bio-Sea, filiale dédiée au traitement des eaux de ballast de bateaux. Troisième fabricant au monde à bénéficier de la double certification (IMO et USCG) qu'impose aux armateurs la règlementation internationale depuis 2017, Bio-Sea progresse aussi à l'export, à travers "notamment la création d'une filiale Bio-Sea Asia à Hong-Kong", précise l'entreprise dans un communiqué.

Un effort d'investissement soutenu

Bio-Sea, qui a équipé plus de 100 navires dans le monde depuis son lancement, est le fruit d'un important programme d'investissement démarré en 2010, d'un montant de 11 M€ sur sept ans. Cet effort financier se poursuit, à raison d'1 M€ investis tous les ans, en particulier pour élargir la gamme d'applicatifs industriels de Bio-UV, avec les certifications qu'imposent certains marchés à l'international.

Ainsi, Bio-UV investit sur le développement d'applications pour le traitement des eaux de process et de rejets industriels, pour les gros débits en potabilisation des eaux municipales, et pour le "reuse" (réutilisation d'eaux usées), en participant par exemple à une expérimentation de Veolia pour le recyclage des eaux usées en agriculture conduite à Tarbes (Hautes Pyrénées). De même, Bio-UV veut élargir sa gamme de produits pour l'aquaculture, un marché en forte mutation : selon une étude citée par la PME lunelloise, le besoin de nourrir une population mondiale grandissante se traduira d'ici 2030 par un doublement de ce marché, estimé alors à 11 Mds €.

"Nous avions des gammes en aquaculture, mais à petite échelle seulement. Nous allons monter en puissance, avec la conception de systèmes à canaux ouverts, et non plus à canaux fermés. Les habitudes changent fortement dans les fermes aquacoles, il faut donc être en capacité de produire du matériel adapté, tout en étant certifié dans certains pays comme la Norvège", détaille Benoit Gillmann.

Bio-UV affiche un prévisionnel de 40 M€ en 2022, alors que Bio-Sea vise 150 M€ sur son créneau d'ici 2024. La PME emploie 70 collaborateurs.

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