L'entreprise parisienne Ocean Fresh Water (OFW), qui avait annoncé en octobre 2019 l'arrivée de son premier navire "pêcheur d'eau" dans le port de Sète (34), actionne la production et la commercialisation à grande échelle de son produit baptisé Ôdeep : de l'eau puisée en haute mer à 300 m de profondeur, puis filtrée et raffinée avant d'être embouteillée sur le même bateau.
"Ôdeep est une boisson régénérante composée exclusivement des eaux profondes de la mer les plus pures. Elle contient naturellement 78 éléments marins biodisponibles. Son bénéfice premier : faire le plein de sels minéraux. Il n'y aucun ajout extérieur, aucun élément chimique", fait savoir l'entreprise.
La commercialisation à grande échelle démarre
Ôdeep 1, le navire-usine d'OFW, rentre en production le 8 janvier : le bateau partira pour des cycles de six jours, pendant lesquels il devra pomper l'eau, filtrer, palétiser et embouteiller (format bouteille de 600 ml), à raison de 24 000 bouteilles produites par heure, soit 750 palettes (2,5 millions de litres) par semaine. Après une année de R&D conduite sur un navire et un laboratoire situés à Hyères (83), OFW confirme qu'elle est parvenue à industrialiser son procédé : avec de tels volumes, l'entreprise vise désormais les réseaux d'enseignes spécialisées et la grande distribution, au-delà des quelques boutiques de luxe qui proposaient les premières séries produites pendant ces tests.
"Nous sommes déjà présents dans le sud et dans l'est de la France, et dans une vingtaine d'enseignes, au sein de réseaux comme La Grande Épicerie et Eaux du Monde. Côté grande distribution, nous sommes en pourparlers avec des groupes comme Super U, E. Leclerc ou Carrefour", précise Charlotte Leclère, communication manager de OFW.
Le port de Sète, future base d'opérations
À moyen et long terme, OFW confirme aussi qu'elle fera de Sète le port de "rattachement" de ses futurs navires-usines : c'est là qu'elle les stationnera, qu'elles les préparera en y intégrant d'éventuelles innovations à venir sur son procédé (intégration de panneaux solaires notamment), avant de les envoyer vers leur marché de destination.
"Nous prévoyons d'utiliser dix navires d'ici dix ans environ, pour chaque mer correspondant à notre cahier des charges. Notre démarche est d'avoir une empreinte carbone positive : nous ferons voyager non pas les bouteilles, mais "les usines" pour les mettre en face de chaque marché et de ses besoins, en Chine par exemple, mais aussi au Brésil ou aux États-Unis", conclut Charlotte Leclère.
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