Inquiétudes sur la « qualité sanitaire » des eaux minérales Nestlé

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) recommande la mise en place d'un « plan de surveillance renforcée » des sites de captage d'eaux de Nestlé (dont celui de Perrier dans le Gard) en raison « d'un niveau de confiance insuffisant » pour assurer « la qualité sanitaire » des eaux minérales, selon une note de cette agence sanitaire et des informations du journal Le Monde et de France Info.
Le groupe Nestlé Waters détient notamment une usine d'embouteillage d'eau minérale à Vergèze, dans le Gard.
Le groupe Nestlé Waters détient notamment une usine d'embouteillage d'eau minérale à Vergèze, dans le Gard. (Crédits : Perrier)

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) prône « la mise en place d'un plan de surveillance renforcé qui contribuera à disposer de mesures microbiologiques et chimiques fiables », dans une note transmise mi-octobre à la Direction générale de la santé et dont l'AFP a obtenu copie. D'après le courrier de saisine de l'ANSES par les agences régionales de santé (ARS) d'Occitanie et du Grand-Est, en date du 28 avril 2023 et figurant en annexe de la note, la société mise en cause est Nestlé.

Selon les informations du journal Le Monde et de France Info, qui ont révélé l'existence de la note jeudi matin 4 avril, plusieurs marques du groupe sont concernées par les analyses de l'ANSES, parmi lesquelles Hépar, Perrier, Vittel ou encore Contrex. Nestlé Waters est notamment propriétaire de l'usine Perrier de Vergèze, dans le Gard.

Sur la base des données fournies par les deux ARS, l'ANSES relève également de « multiples constats de contaminations microbiologiques d'origine fécale », qui rendent nécessaire « une surveillance renforcée élargie à un panel de paramètres qui permettront de préciser la vulnérabilité des ressources par rapport à une contamination par des virus pathogènes transmissibles par voie hydrique ».

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Risque sanitaire virologique

« Nous n'avons pas eu connaissance du rapport de l'ANSES mentionné dans les médias et nous ne sommes donc pas en mesure de le commenter, a répondu Nestlé, contacté par l'AFP, dans un message. Nestlé Waters France réaffirme que la sécurité alimentaire et la qualité de ses eaux minérales naturelles a toujours été garantie et reste notre priorité. »

L'ANSES rappelle « l'importance de pouvoir garantir la traçabilité des données générées dans le cadre de ce plan de surveillance renforcée ».

Pour cela, l'agence recommande notamment « le renforcement du panel d'indicateurs », « l'augmentation des fréquences d'échantillonnage » ou encore « l'amélioration des performances et des méthodes mises en œuvre ».

Ces mesures doivent, selon l'ANSES, reposer « en premier lieu sur la mise en place d'une surveillance renforcée des indicateurs microbiologiques proposés, et en particulier sur ceux relatifs au risque sanitaire virologique ».

Cette note intervient alors qu'une enquête préliminaire pour tromperie a déjà été ouverte par le parquet d'Epinal à l'encontre de Nestlé Waters, soupçonné d'avoir eu recours à des traitements illégaux pour purifier ses eaux minérales.

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