Perrier prévoit la suppression de 250 postes dans le Gard

Propriété de Nestlé Waters, l’usine Perrier de Vergèze, dans le Gard, poursuit sa transformation industrielle. Les 250 départs seront tous volontaires. Le calendrier de négociation est en cours d’élaboration.
Les suppressions de poste s'inscrivent dans un cadre plus large de "modernisation" des process industriels de l'usine Perrier où Nestlé Waters a investi près de 200 M€.

Nestlé Waters prépare la suppression de 250 postes au sein de son usine Perrier de Vergèze (30) d'ici la fin de l'année 2024, alors que ses effectifs s'élèvent à ce jour à 950 salariés.

Aucun licenciement n'est prévu. Les suppressions de poste se feront exclusivement sur le mode du départ volontaire, explique le groupe suisse. Ce plan "comportera un volet de mesures d'âge permettant à certains salariés de bénéficier d'un départ anticipé à la retraite", détaille le leader mondial de l'agroalimentaire.

Selon le syndicat CGT de Perrier, 130 suppressions sont prévues d'ici fin 2022, puis 120 autres sur les deux années suivantes.

Ainsi, ces suppressions de poste s'inscrivent dans un cadre plus large de "modernisation" des process industriels de l'usine Perrier où Nestlé Waters a investi quelque 170 M€ depuis 2016, et prévoit d'en investir 40 M€ de plus à court terme.

"Dans le même temps, nous devons franchir une étape supplémentaire en nous dotant d'une organisation du travail plus flexible, plus agile et plus compétitive, précise Hervé Levis, directeur de Nestlé Waters Sud, l'entité qui chapeaute l'usine gardoise. Enfin, nous continuerons à développer l'autonomie et la polyvalence des équipes. Former nos collaborateurs aux métiers de demain demeure, en effet, au cœur de nos préoccupations."

Inquiétude sur les conditions de travail des salariés qui restent

Au regard des investissements récents réalisés sur site, cette "réorganisation" ne sonne pas comme un abandon de Perrier par Nestlé. Au mois de juin dernier, le groupe suisse avait justement annoncé vouloir se concentrer sur ses marques à plus forte valeur ajoutée telles que Perrier, San Pellegrino et Acqua Panna. Il avait aussi manifesté le désir de se séparer, malgré leur popularité, de ses eaux minérales américaines qu'il juge trop peu haut de gamme, à l'instar des Poland Springs, une des eaux les plus vendues du pays.

Côté syndical, on ne se réjouit évidemment pas de l'annonce de ce plan de départs volontaires.

"Auparavant, les départs étaient compensés. Là, on ne sait pas", affirme Sophie Seris, déléguée syndicale CGT et élue titulaire au CSE de Perrier, qui reconnaît par ailleurs au propriétaire de l'usine la qualité de ses investissements industriels. Nous ne sommes pas inquiets sur les conditions de départ qui seront proposées aux salariés en partance. Nestlé gagne de l'argent et s'il propose ce plan, c'est pour en gagner davantage. Ce qui nous préoccupe, ce sont plutôt les conditions de travail de ceux qui vont rester."

Malgré la fermeture de nombreux bars et restaurants partout dans le monde en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, Nestlé Waters prévoit une production de Perrier à la hausse en 2020, toutefois en deçà de ses objectifs initiaux. Près d'1,7 milliard de cols avaient été vendus l'an dernier.

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