Nîmes inaugure son Musée de la Romanité

Ayant nécessité 59,5 M€ d'investissement, ce musée dessiné par Elizabeth de Portzamparc est inauguré samedi 2 juin en présence de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen.
Le musée de la Romanité est construit dans le prolongement des arènes
Le musée de la Romanité est construit dans le prolongement des arènes (Crédits : Thomas Tedesco)

Calendrier et budget tenus ! Le Musée de la Romanité de Nîmes (30) est inauguré samedi 2 juin en présence de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, et de l'ambassadeur de France délégué auprès de l'Unesco, Laurent Stéfanini. Ayant nécessité 59,5 M€ d'investissement, dont 35,3 M€ pour le seul bâtiment de 9 200 m² dessiné par Elizabeth de Portzamparc, ce musée municipal accueille plus de 5 000 œuvres sur une collection de plus de 25 000 pièces.

Musée de la Romanité

L'attractivité des arènes

Jusqu'ici à l'étroit dans leurs locaux du boulevard Amiral Courbet, les collections archéologiques nîmoise ont désormais un outil à leur mesure. Au-delà de sa façade réfléchissante, le musée possède plusieurs points forts architecturaux, comme sa construction dans le prolongement de l'ancien rempart augustéen. Sous un toit terrasse végétalisé offrant une vue imprenable sur les arènes antiques, le musée trouve en son centre la reconstitution du Propylée, sanctuaire de la Source (actuels Jardins de la Fontaine), dont ne subsistent que quelques vestiges.

"Placé à 15 m du sol, un fragment du fronton qui constituait l'ouvrage, retrouve sa fonction de porte d'entrée, ici du musée, mais également de l'atrium, tout en restant visible de la quasi-totalité de l'exposition muséographique", fait remarquer le cabinet d'Elizabeth de Portzamparc.

Alors que les arènes de Nîmes (gérées en délégation de service public par l'entreprise Culturespaces) accueillent chaque année quelque 350 000 visiteurs, le Musée de la Romanité, géré par la SPL Culture et Patrimoine, proposera une tarification possiblement packagée avec l'accès aux monuments romains.

Une carte signée Franck Putelat

Au-delà de la perspective culturelle, le musée est pourvu de deux espaces de restauration : une cafeteria au rez-de-chaussée et une brasserie gastronomique avec une carte signée Franck Putelat, chef du restaurant carcassonnais Le Parc (2* au Guide Michelin), qui s'est assigné pour objectif de gagner un BIB Michelin dans les deux années suivant l'ouverture.

Pour y parvenir, le restaurant compte proposer une revisite des classiques de la cuisine française avec, par exemple à la carte, un Œuf mimosa avec truffe d'été sur lit de poireau ou encore une tête de veau crousti-fondante et légère.

Contractuellement, c'est la société MCDF Restauration dirigée par l'hôtelier Frédéric Sanchez (par ailleurs gérant du Groupe Les Hôtels de Nîmes), qui a remporté pour 9 ans la concession d'exploitation. L'entreprise compte, pour le restaurant gastronomique, servir 35 000 à 40 000 couverts par an, soit une centaine de couverts par jour. Employant 28 personnes entre la cafeteria et la brasserie, l'entreprise table sur un chiffre d'affaires compris entre 1,4 et 1,8 M€.

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