Seclab lève 1 M€ et lance son internationalisation en Europe

Seclab, spécialiste de la cybersécurité des infrastructures critiques, annonce qu'elle a bouclé, le 15 juin, la 1e phase d'un plan de financement de 3,5 M€ d'ici la fin 2016. La start-up montpelliéraine active son déploiement en Europe et amorce un virage vers l'industrie.
Seclab, dirigée par X. Facélina, conçoit une gamme d'appareils destinés à protéger les sites sensibles contre les cyberattaques

Seclab annonce qu'elle a levé 1 M€ auprès de Starquest Capital, le 15 juin, avant deux autres tours de table prévus d'ici la fin 2016 dans le cadre d'un plan de financement de 3,5 M€. L'opération doit permettre à la start-up montpelliéraine, qui conçoit une gamme d'équipements électroniques pour protéger les sites et infrastructures sensibles des cyberattaques, d'activer son déploiement commercial en Europe.

De nouvelles ambitions européennes

Présente jusqu'ici aux États-Unis uniquement, Seclab prévoit le recrutement de huit collaborateurs dans les 12 prochains mois, dont une bonne part chargés de piloter son internationalisation en Europe, en priorité vers l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie et les pays de la Méditerranée. La société a identifié ces marchés principalement dans le cadre du Pass French Tech, qu'elle a décroché en 2015 ("une mise en relation très significative, avec un niveau de hiérarchie assez élevé pour avoir tout de suite une discussion stratégique", commente Xavier Facélina, P-dg de Seclab).

"Nous ciblons ces pays car ce sont des marchés mûrs pour la cybersécurité industrielle, ou bien parce qu'ils ont adopté un corpus légal qui se durcit sur cet aspect", poursuit Xavier Facélina.

Diversification vers l'industrie

Seclab, par ailleurs, veut élargir son marché en direction des industriels qui ne sont pas obligatoirement labellisés OIV (opérateurs d'importance vitale, à qui la loi de Programmation militaire impose de s'équiper).

"Nous avons identifié, chez nos premiers clients qui sont souvent des industriels, l'existence d'un besoin de cybersécurité sur des réseaux d'automates, sensibles aux malwares, par exemple, qui posent des problèmes de continuité, souligne Xavier Facélina. Nous pouvons y répondre en adaptant assez simplement nos solutions : nous faisons de l'électronique, qui peut s'adapter à des équipements industriels, à la différence du logiciel. C'est un marché plus grand, plus rapide en cycles de décision."

Seraient concernés les secteurs utilisant des usines ou chaînes de fabrication : automobile, automotive, électronique, pharmaceutique, chimie, plasturgie, prospection pétrolière, etc., ou même les programmes de type Smart City. Cette diversification devrait représenter "entre 50 et 60 % de l'activité" de Seclab à moyen terme.

Seclab emploie 13 salariés, et devrait donc dépasser le seuil des 20 collaborateurs en 2017. La société a réalisé un chiffre d'affaires de 500 000 € en 2015, en recul en raison du décalage d'une grosse commande, mais indique qu'elle a déjà atteint ce chiffre sur le 1er semestre 2016.

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