suBmarine Open Technologies invente le GPS aquatique

La start-up, incubée à Alès (30) et récemment installée à Lattes (34), développe une technologie de GPS aquatique plus précise et moins chère que les solutions existantes. Elle vient d’être sélectionnée par l’incubateur de l’Agence spatiale européenne.
La technologie de BOT en test sur le lac de Villefort, en Lozère

suBmarine Open Technologies (BOT), incubée à l'École des Mines d'Alès (30) de la fin 2012 à l'été 2015, développe une nouvelle approche de la localisation subaquatique. Par rapport aux systèmes existants, la technologie de BOT repose sur une intelligence artificielle intégrée dans un logiciel, et non dans du matériel.

Une technologie plus accessible

Premier gain : la précision. « Les anciens systèmes donnent une indication de position relative du plongeur, c'est à dire une direction par rapport à un émetteur posé sur la coque d'un bateau, souligne la présidente de BOT, Moïra Chalzy. Notre solution donne une position relative, mais aussi une position absolue, localisée sur un fond de carte interactive, comme le ferait un GPS de voiture. Par exemple, il est possible, sur la base d'un parcours prédéfini, d'identifier des roches sous-marines géolocalisées, la position des autres plongeurs, etc. »

Deuxième avantage : le prix. Les applications du même type destinées aux robots aquatiques peuvent coûter de 12 000 à plusieurs dizaines de milliers d'euros... pour le matériel uniquement (performant sur plusieurs kilomètres à la ronde). De son côté, la solution de BOT comprime les coûts : elle se décline en une balise de surface et une montre, qui seront vendues 2 500 € l'unité.

« Nous avons fait le choix de rendre cette technologie accessible au plus grand nombre, explique Moïra Chalzy. Nous en avons réduit la portée à 500 m autour de la balise, mais les prix sont plus bas car nous avons utilisé des composants standards, boostés par la puissance de nos algorithmes. »

BOT, après avoir réussi la preuve de concept au printemps 2015, est en recherche d'investisseurs pour finaliser un premier prototype de son système dans les six à neuf mois. Après quoi la phase de développement commercial débutera, courant 2017.

Collaboration avec l'ESA BIC Sud France

Le design de la solution BOT cible une utilisation en plongée, en loisir ou professionnelle. Mais d'autres métiers s'y intéressent déjà, en plus des opérateurs de robots sous-marins : les professions œuvrant dans le secours (gendarmerie, pompiers), qui ont besoin de toujours plus de sécurité et de performance dans leurs interventions, ou les parcs aquatiques, qui placent des balises sur certains poissons et mammifères marins.

En outre, BOT, qui compte désormais cinq collaborateurs, s'est installée à Lattes (34) en juillet dernier. Elle a été sélectionnée, le même mois, par l'ESA BIC Sud France, l'incubateur de l'Agence spatiale européenne, qui travaille en partenariat avec le BIC de Montpellier.

« Ceci devrait nous apporter un savoir-faire spécifique à la localisation par satellite, pour améliorer nos algorithmes », estime Moïra Chalzy.

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