La start-up Opti Digital, dont le siège social se situe à Céret (66), accompagne les éditeurs et les groupes médias dans la monétisation de leurs pages web depuis janvier 2018. Parmi son portefeuille de clients, l'entreprise compte le média d'information national Slate.fr, des éditeurs de presse magazine comme Psychologies et Madmoizelle, des éditeurs de petites annonces comme ParuVendu et Entre-Particuliers, mais aussi des éditeurs spécialisés comme Futura-sciences.com ou Humanoid.fr.

Après l'ouverture d'un bureau à Barcelone en août 2019, la start-up vise désormais un développement vers de nouveaux pays européens comme la Pologne et l'Italie. Des marchés au bon niveau de maturité pour bénéficier de ses solutions d'optimisation des publicités programmatiques.

"La Pologne est un grand marché où nous avons déjà une équipe d'ingénieurs, détaille Magali Quentel-Reme, directrice générale d'Opti Digital, cofondatrice avec Sébastien Moutte. Notre bureau de trois personnes à Wroclaw deviendra une véritable succursale début 2021. Certains de nos clients éditeurs ont déjà des titres sur ce marché, nous espérons capitaliser sur ce potentiel. Pour l'Italie, nous avons un commercial qui prospecte le marché depuis notre filiale de Barcelone."

S'adapter aux nouvelles normes du consentement pour la publicité mobile

Aujourd'hui, Opti Digital mise sur une nouvelle innovation qui permet de stimuler la compétition entre les annonceurs, sur les emplacements publicitaires mis aux enchères sur les pages web mobile des éditeurs.

Alors que 60 % du chiffre d'affaires des éditeurs est désormais généré sur mobile, elle sort cet automne une solution qui permet de mieux valoriser un inventaire publicitaire sur les pages mobiles d'un site internet.

"Le 15 août dernier, Google a rejoint le "Cadre de transparence et de consentement", développé par l'IAB Europe (Interactive Advertising Bureau, NDLR), pour structurer le marché de la communication sur internet, explique Magali Quentel-Reme. Cette nouvelle étape encadre la transmission des consentements qui permet au marché publicitaire d'être en règle avec le RGPD. Une réforme qui est devenue une usine à gaz pour de nombreux médias, alors que le géant de la publicité Google a aussi durci ses conditions de référencement et de gestion des publicités. Notre nouvelle solution propose d'optimiser ses publicités sur les pages AMP (Accelerated Mobile Pages, NDLR), en conformité avec les réformes et en assurant une mise en concurrence salutaire des espaces publicitaires."

Diffuser de la publicité sans utiliser les cookies de navigation

L'entreprise promet ainsi une meilleure rentabilité des pages mobiles et moins d'invendus. Pour son client Futura-sciences, Opti Digital affirme ainsi avoir divisé par deux les invendus, tout en générant un bon de rentabilité des pages de 210 %.

"Les éditeurs qui proposent des articles plutôt longs ont tendance à avoir des publicités uniquement sur le haut des pages, nous essayons de répartir ces publicités tout au long des pages, de manière plus harmonieuse", poursuit Magali Quentel-Reme.

Opti Digital revendique d'avoir généré près de 4,9 M€ de chiffre d'affaires chez ses éditeurs clients depuis le début de l'année 2020, et vise 7 M€ d'ici la fin d'année.

Pour atteindre ses objectifs, sur un marché très concurrentiel et changeant, l'entreprise veut préparer l'avenir et travaille actuellement sur une solution permettant de diffuser de la publicité sans utiliser les fameux cookies de navigation. Un moyen de contourner les effets des adblocks de publicité, et de proposer une publicité basée sur un ciblage contextuel (en rapport avec l'article consulté par exemple), et non plus sur les données comportementales de l'internaute.

Une version bêta de cette solution devrait être testée chez deux clients dès ce mois d'octobre 2020.