Comment Flint veut accompagner les entreprises sur l’usage de l’IA générative

SERIE Intelligence artificielle (2/3) - Entreprise de service numérique (ESN) basée à Montpellier et Paris, Flint lance son offre Gen AI Factory afin d’accompagner les entreprises, à chaque niveau de maturité, dans l’utilisation de l’IA générative. Pour s’imposer, Flint prévoit de doubler ses effectifs et de booster son agence montpelliéraine avec la nomination d’un directeur dédié.
Pierre Vannier, CEO de Flint.
Pierre Vannier, CEO de Flint. (Crédits : Flint)

ESN créée à Montpellier et Paris il y a cinq ans, Flint accompagne les entreprises (Mon Chasseur Immo, Disney, Intrasense, SLB,...) dans leur transformation numérique, en particulier dans les domaines complexes de la data, de la tech et plus récemment de l'intelligence artificielle (IA).

Alors que 79% des dirigeants estiment que l'IA générative va transformer leur entreprise dans les trois prochaines années (étude menée par Deloitte en 2023), l'ESN vient de lancer, après douze mois de recherche et 50.000 euros d'investissement, sa première offre dédiée.

« La vague nouvelle d'IA générative, capable de générer de la création de données et de contenu - ChatGPT, DALL-E, Midjourney,... - est un formidable levier de valeur ajoutée pour nos clients, observe Pierre Vannier, CEO de Flint. Nous avons créé l'offre Gen AI Factory pour accompagner et acculturer les entreprises à chaque niveau de maturité car au-delà de ChatGPT, il y a une méconnaissance des apports concrets de l'IA générative dans l'entreprise et au sein des métiers. »

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Des concepts fondamentaux

Flint a rapidement ciblé les ETI qui ont généralement une expertise dans les services tech mais ont envie de la faire évoluer en intégrant de nouvelles technologies. L'ESN a déjà signé deux contrats et trois autres sont dans le pipe, dont l'un avec un groupe pharmaceutique.

L'offre se décline en cinq volets : une phase d'acculturation personnalisée qui permet de se familiariser avec l'IA générative, un audit SI pour évaluer les forces et faiblesses de l'entreprise, une phase de création et de priorisation sur les cas d'usage à plus forte valeur ajoutée, la création d'un MVP (Minimum Viable Product) et enfin une phase d'industrialisation. Le tout sur une durée moyenne de neuf à dix-huit mois.

« L'intégration de l'IA nécessite une compréhension de ses concepts fondamentaux - data science, machine learning, deep-learning, etc. - par les Codir et des enjeux business et stratégiques associés, précise Pierre Vannier. Mais avant d'amorcer un projet, il faut s'assurer que l'entreprise a des données exploitables et des fondations data et technologiques solides. Les clients sont donc accompagnés par un duo de consultants aux compétences méthodologiques et techniques. »

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« Surveiller l'IA comme le lait sur le feu »

De l'optimisation des processus à la stimulation de l'innovation en passant par la transformation des métiers, l'IA générative peut être une opportunité pour les dirigeants si tant est que soient mis en place des garde-fous, notamment en termes de gouvernance et de maintenance du système.

« Il faut surveiller l'IA comme le lait sur le feu, plaisante le CEO de Flint. Elle a la fâcheuse tendance à s'altérer en qualité de réponse donc il faut être capable de la réentraîner. »

Pour l'heure, Flint réalise 10% de son chiffre d'affaire (3,2 millions d'euros en 2023) avec l'IA générative, mais ne montera pas à plus de 30%, Pierre Vannier estimant que « la frénésie technologique va ralentir et que peu à peu, tous les ingénieurs vont l'intégrer dans leur routine ».

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Une trentaine de recrutements

Avec une vision communautaire basée sur l'intelligence collective et le partage du savoir, le dirigeant de Flint a pris le contrepied d'un modèle basé essentiellement sur le salariat, préférant plutôt miser sur un équilibre hybride stratégique avec des consultants. Sur la trentaine de collaborateurs, 25% sont en freelance.

Fraîchement nommé à la tête de l'agence montpelliéraine, le nouveau directeur Julien Cresta a pour feuille de route de développer le portefeuille de clients en Occitanie. Une vingtaine de consultants devraient être recrutés d'ici la fin de l'année à Montpellier et une dizaine à Paris où la société projette d'ouvrir une agence (pour l'heure un seul collaborateur).

Dans un environnement instable, alors que la croissance européenne patine et que l'hégémonie de grands groupes américains (Microsoft, Amazon,...) pourrait bouleverser les équilibres industriels, Flint mise sur un chiffre d'affaires de 4,2 millions d'euros en 2024, soit une progression de 30%.

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