Les élections consulaires dans les chambres de commerce et d'industrie (CCI) ont démarré le 20 octobre et se termineront le 2 novembre, avec des résultats le 7 novembre. En toile de fonds, la départementalisation qui aboutira au 1er janvier 2017 à une seule CCI par département. Un sujet qui n'en est pas un dans les Pyrénées-Orientales où n'existe déjà qu'une seule CCI (16 000 ressortissants), dotée d'antennes (à Céret, Prades et Saillagouse) permettant d'assurer la proximité avec ces territoires éloignés.
Deux listes de 42 élus (17 dans la catégorie Commerce, 17 en Services et 8 en Industrie) s'affrontent : « Esprit entreprise », emmenée par Bernard Fourcade, l'actuel vice-président de la CCI 66 et président de la CCI de région Languedoc-Roussillon, et « Devenez votre CCI », emmenée par Delphine Danat.
Liste d'union
La liste UPE de Bernard Fourcade se présente comme « une liste d'union ». Elle compte des chefs d'entreprises du Medef mais aussi de la CGPME, parmi lesquels quelques Catalans connus, comme Jacques Font (assureur, président de l'UPE 66), Laurent Gauze (P-dg d'IPIH, vice-président de l'agglomération de Perpignan, président de l'agence de développement économique Pyrénées Méditerranée Invest), Jean-Pierre Navarro (Sotranasa, actuel président de la CCI), Alexis Melidonis (ex-président de la FNAIM-LR), Xavier Danjou (Confiserie du Tech, président du G16) ou André Joffre (Tecsol, président de Derbi).
« Elle rassemble des gens de l'UPE, des fédérations de l'hôtellerie, de l'hôtellerie de plein air, du bâtiment, des boulangers, des buralistes, etc., fait observer Bernard Fourcade. Au delà des syndicats, nous sommes soutenus par tout le monde économique. »
Bernard Fourcade brandit le bilan de la mandature qui se termine, « dont on n'a pas à rougir », assure-t-il.
Aéronautique, numérique, etc.
« Il faut profiter de l'élan de Toulouse et de la présence d'EAS sur notre territoire pour favoriser la croissance du potentiel de maintenance aéronautique, propose-t-il. Sur la zone de Torremilla, pourquoi ne pas créer une zone dédiée ? Rien n'empêche de faire une piste pour faire de la déconstruction d'avion et d'accueillir des entreprises de maintenance de l'aviation légère. »
Le candidat suggère également d'accélérer sur la filière numérique et de poursuivre dans les énergies renouvelables, et affiche des ambitions pour Port-Vendres : « Nous sommes gestionnaires et nous voulons continuer à participer à la croissance de ce port au travers d'une structure d'économie mixte qui va être constituée rapidement ».
« Bernard Fourcade a deux mandats à la CCI derrière lui, donc de l'expérience, plaide Laurent Gauze. Diriger une CCI, ce n'est pas un mandat politique. Il faut connaître les acteurs, les rouages. Il faut être connu et reconnu du monde politique car la CCI est une courroie de l'avancement des dossiers économiques. Bernard Fourcade a la patine... »
Six sièges à l'assemblée régionale consulaire
La répartition des 86 sièges régionaux se fera désormais sur treize départements de la nouvelle grande région (47 sièges pour l'ex-Midi-Pyrénées 39 pour l'ex-Languedoc-Roussillon). Une redistribution des cartes qui fait basculer aussi l'influence des départements, calculée en fonction de leur poids économique sur leurs territoires. Ainsi, la CCI de Haute-Garonne hérite-t-elle de 23 des 86 sièges de l'assemblée régionale. Derrière elle, viennent les CCI de l'Hérault (16 sièges), du Gard (10 sièges) et des Pyrénées-Orientales (6 sièges). Les neuf autres CCI seront en-dessous de 5 sièges.
Également candidat à la tête de la CCI de région, Bernard Fourcade a annoncé qu'en cas de victoire, il céderait la présidence de la CCI 66. Une rumeur a couru qu'elle pourrait échoir à Laurent Gauze. Jusqu'à ce que Bernard Fourcade démente et assure que la présidence de la CCI 66 reviendrait à l'actuel président, Jean-Pierre Navarro...
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