La Biennale Euro-Africa de Montpellier dresse des ponts durables avec l’Afrique

Deux ans après le Nouveau Sommet Afrique-France, Montpellier se fait à nouveau le carrefour de synergies entre l’Europe et l’Afrique. Du 8 au 15 octobre, la première édition de la Biennale Euro-Africa de Montpellier propose un programme multi-facettes foisonnant, destiné à mettre en lumière les ponts déjà tissés entre les deux continents sur les sujets scientifiques, économiques et culturels. Tout en affichant la volonté de les faire fructifier et de les rendre pérennes.
Ce vendredi 29 septembre, le programme de la première édition de la Biennale Euro-Africa de Montpellier était dévoilé à la presse en présence de : Vincent Cavaroc, directeur de la Halle Tropisme, Sophie Léron,  Directrice stratégique de la candidature de Montpellier Capitale européenne de la Culture 2028, Michaël Delafosse, maire de Montpellier (au centre), Madeleine Johnson, membre du Collectif L'Afrique dans sa diversité et Philippe Augé, président de l'Université de Montpellier.
Ce vendredi 29 septembre, le programme de la première édition de la Biennale Euro-Africa de Montpellier était dévoilé à la presse en présence de : Vincent Cavaroc, directeur de la Halle Tropisme, Sophie Léron, Directrice stratégique de la candidature de Montpellier Capitale européenne de la Culture 2028, Michaël Delafosse, maire de Montpellier (au centre), Madeleine Johnson, membre du Collectif "L'Afrique dans sa diversité" et Philippe Augé, président de l'Université de Montpellier. (Crédits : Christophe RUIZ - Ville et Métropole de Montpellier)

En octobre 2021, après quelques péripéties qui avaient joué au détriment de Bordeaux, Montpellier se faisait terre d'accueil du Nouveau Sommet Afrique-France. Organisé par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, l'événement avait fait converger dans la capitale languedocienne plus de 3.000 participants de 12 pays africains. Une dynamique que Montpellier a su faire fructifier pour concocter, à sa manière, cette première édition de la biennale Euro-Africa, qui se tiendra du 8 au 15 octobre. Ambitieux, le projet mise sur les relations déjà nouées avec la diaspora africaine.

« En ouverture du Sommet Afrique-France, j'avais affirmé devant le le président de la République Emmanuel Macron que pour Montpellier ce sommet ne serait pas juste un coup, mais une invitation à construire dans la durée une relation entre l'Afrique et l'Europe, fondée sur le dialogue, la coopération et le respect, affirme Michaël Delafosse, maire de Montpellier. Aujourd'hui nous voulons mettre en exergue et renforcer une relation déjà existante entre Montpellier et le continent africain, tissée depuis longtemps par la communauté scientifique, également très féconde sur le plan culturel aussi bien qu'économique. »

L'édile en profite pour souligner que dans le cadre de la candidature Montpellier Capitale de la culture 2028, les discussions avec les institutions européennes ont mis en évidence la volonté de ces dernières de « nouer des liens plus forts avec les artistes du continent africain ». Ce qui a conduit au choix d'en faire « un pan essentiel de la programmation 2028 ».

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L'eau sous tous ses aspects

Les sciences ont une place de choix au coeur de cette première édition de la Biennale Euro-Africa de Montpellier. C'était déjà le cas en 2021 lors du sommet Afrique-France, pendant lequel s'étaient tenus les Montpellier Global Days : des rencontres scientifiques consacrées à l'enseignement supérieur, à la recherche et à l'innovation portées par le triptyque « Nourrir, soigner, protéger » du I-Site MUSE de l'université de Montpellier. Cette année, une autre thématique, tout aussi centrale, est à l'honneur à travers une nouvelle manifestation scientifique sous forme de congrès les 9 et 10 octobre.

« Pendant deux jours, vont se dérouler les Euro-Africa Montpellier Water days, annonce Philippe Augé, président de l'Université de Montpellier. Pourquoi l'eau ? Parce que nous avons sur notre territoire le site Hydropolis qui abrite toutes les communautés scientifiques de l'université et des organismes qui travaillent sur l'eau sous tous ses aspects. Nous avons d'ailleurs le label centre international UNESCO sur l'eau, ce qui nous donne une visibilité singulière. »

Ainsi, plus de 40 spécialistes de l'eau et 300 congressistes venus d'Afrique et d'Europe sont-ils attendus pour réfléchir aux grands enjeux de demain lors de dix sessions plénières et de nombreuses tables rondes.

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Au rythme de l'innovation franco-africaine

La coopération économique entre l'Afrique et l'Europe est, quant à elle, mise en avant à travers la question de l'innovation. Une cinquantaine d'entrepreneurs africains seront présents dans la capitale languedocienne pendant une semaine pour y dialoguer avec l'écosystème local. Notamment autour de la dynamique des industries culturelles et créatives (ICC), que ce soit le cinéma d'animation, le jeu vidéo ou le secteur audiovisuel dans son ensemble.

« Nous accueillons pour la deuxième fois le Campus des entrepreneurs africains, portée par la Fondation Prospective et Innovation : des jeunes entrepreneurs qui représentent l'excellence entrepreneuriale africaine, détaille Vincent Cavaroc, directeur général de la Halle Tropisme. Nous avons aussi la chance de recevoir la délégation de l'AFD Digital Challenge, laquelle sélectionne tous les ans une douzaine d'entrepreneurs venus de tout le continent africain. Ces derniers vont pouvoir se retrouver lors de petits déjeuners d'inspiration, de visites, de soirées de pitch... Nous allons créer un vrai écosystème vertueux pour les entrepreneurs. »

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Un grand foisonnement associatif et culturel

Le volet artistique et culturel demeure ce qui sera le plus visible pour le grand public. Soit « plus de cent événements pendant dix jours dans une trentaine de lieux, y compris l'espace public » indique Vincent Cavaroc. Au programme : une douzaine d'expositions, des concerts, des spectacles, des débats, des rencontres, des marchés... Et un grand entretien avec l'écrivain nigérian Wole Soyinka, prix Nobel de Littérature, de grands bals publics auxquels sont associés Salia Sanou et Nadia Beugré, deux chorégraphes installés à Montpellier, ainsi que tout un volet dédié à la culture urbaine.

Les associations de la diaspora africaine sont également mises à profit. Pour l'occasion, elles se sont réunies au sein un collectif « L'Afrique dans sa diversité », regroupant pour la première fois 23 associations de 12 pays, afin de contribuer ensemble à faire rayonner l'Afrique dans toute sa diversité.

À l'approche de la première édition d'un événement destiné à avoir lieu tous les deux ans, tous les éléments semblent réunis pour que Montpellier devienne temporairement le centre névralgique des échanges à énergie positive entre l'Afrique et l'Europe...

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