Kléber Mesquida promet la fibre à 100 % des Héraultais d’ici 2022

Le Département de l'Hérault a rendu, le 17 novembre, son arbitrage final sur la délégation de service public relative au déploiement du très haut débit, avant un vote prévu le 15 janvier. Le chantier est estimé à 300 M€. Le président Kléber Mesquida fait le point pour Objectif Languedoc-Roussillon.
Kléber Mesquida, président du conseil général de l'Hérault.

La visite du secrétaire d'État au Numérique, Mounir Mahjoubi, était l'occasion pour lui de rencontrer des maires de communes rurales au Mas Numérique (Villeneuve-les-Maguelone, 34). Le président du Conseil départemental 34, Kéber Mesquida, était présent.

L'arbitrage final pour la délégation de service public a lieu aujourd'hui...

J'ai lancé ce plan dès mon élection à la présidence du Département (2 avril 2015, NDLR), là où mon prédécesseur n'avait pas souhaité candidater (André Vézinhet, NDLR). Nous nous sommes donc rapprochés du Plan France Très Haut Débit et nous avons pu rattraper le train en validant, l'année dernière, un accord avec l'État, l'Europe et la Région sur les financements. Le Département est en négociations depuis plusieurs mois sur la délégation de service public, et, vendredi 17 novembre, avait lieu l'arbitrage final.

Quelles sont les prochaines étapes du calendrier ?

Le 15 janvier 2018, nous avons prévu une session spéciale du Département pour approuver la délégation. Nous devrons ensuite la mettre en oeuvre sur 2018-2022. L'objectif - et je dirais même la commande expresse et le contrat sont les suivants : 100 % des Héraultais desservis par la fibre à cette échéance. Je parle de lieux de résidence ou de bâtis, pas d'espaces agricoles. Il y aura peut être quelques maisons isolées, en montagne, mais dans ce cas nous avons des solutions hertziennes.

Quels sont les cantons les mieux placés pour obtenir la fibre rapidement ?

Le département a été découpé par zones. Si l'on donne un objectif quantitatif, les opérateurs iront d'abord là où il y a un potentiel de clients et ensuite dans les zones isolées. Mais les enjeux et les pénalités courent sur l'ensemble du secteur : ils ne pourront donc pas dire "j'ai desservi la zone périurbaine et j'ai délaissé le rural". Rien n'interdit de démarrer les travaux sur plusieurs points du département. Ces chantiers ne sont pas connectables comme un réseau d'eau ou un réseau d'assainissement. Je peux pas vous en dire plus, mais nous avons bien travailler la commande pour atteindre les objectif. Dès mars-avril 2018, un calendrier plus précis sera donné. Je souligne que des travaux sont déjà en cours pour équiper 47 NRA (nœuds de raccordement abonnés, NDLR). Un certain nombre de communes vont être desservies très rapidement, probablement à partir de février 2018. Cet équipement a été lancé hors délégation de service public depuis huit mois.

Avec quels opérateurs allez-vous travailler ?

Trois opérateurs ont soumissionné, je tairai leurs noms avant l'officialisation. C'était une saine concurrence, avec trois opérateurs d'envergure nationale. Je peux vous dire que les acteurs du numérique ne sont pas forcément ceux du mobile et qu'Orange est présent sur les deux secteurs...

Combien coûte ce chantier ?

Le chantier de départ est estimé à 300 M€ . L'État nous a accordé 57 M€, l'Europe nous a retenus mais les financements sont conditionnés par la part française, et la Région à hauteur de 20 M€. Si le coût est revu à la baisse, chacun mettra au prorata de son pourcentage.

C'était important de rencontrer le secrétaire d'État au Numérique avec les maires de communes rurale ?

On travaille en bonne intelligence avec l'Agence nationale du Numérique. Nous avions d'excellents rapports avec l'ancien gouvernement et cela continue. On a un ministre très branché sur le numérique, il faut continuer à avancer.

C'est un signal important cette rencontre ?

Oui, c'est un signal fort. On a l'impression que seul les grands pôles urbains sont desservis. Mais dans le monde rural, il y a aussi des résidents européens qui s'installent et vont une fois par mois dans leur entreprise en Allemagne ou en Angleterre, j'en connais. Ils ont besoin de travailler et d'avoir du très haut débit. Dans l'Hérault, nous avions installé un système appelé Num'Hérault, mais c'était du haut débit, qui garanti 2 mégabytes, ce n'est pas suffisant pour certaines activités.

Attendez-vous un fort développement économique sur les zones rurales ?

L'outil appellera les fonctions, le Département soutiendra et accompagnera la promotion des territoires. Nous avons la chance d'avoir un cadre de vie et un paysage varié avec un fort taux d'attractivité. Premier département touristique de la Région, nous sommes quatrième sur la fréquentation au niveau national.

Les maires affichent-ils leur volonté ?

Volonté ? Il y a une exigence ! Ils me le disent tous : et nous c'est 2018 ? Je réponds que nous allons leur donner un calendrier. Chacun peut comprendre qu'un tel chantier ne se fait pas dans un claquement de doigts.

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Commentaires 2
à écrit le 21/11/2017 à 14:12
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Bonnes nouvelles pour le département. Dommage que plusieurs fautes grammaticales ponctuent de plus en plus d'articles. Mesdames et messieurs les journalistes, svp, donnez l'exemple...

à écrit le 21/11/2017 à 12:07
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pour les écarts pourquoi ne pas envisager la solution Wemax dont le débit serait suffisant dans la plupart des cas, à partir des communes elles même connectées à la fibre.

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