Un 3e nanosatellite et un rover lunaire pour l’Université de Montpellier

Le Centre Spatial Universitaire (CSU) de Montpellier va mettre en orbite son 3e nanosatellite, le MTCube développé par les étudiants, le 5 juillet prochain, depuis la base de Vostotchny en Russie. Le programme fait l’objet d’un partenariat avec l'Agence Spatiale Européenne et la Fondation Van Allen.
Laélien Rivière et Romain Briand, ingénieur système et ingénieur structure mécanique au Centre Spatial Universitaire de Montpellier, ont éprouvé le MTCube avec des tests de résistance aux vibrations.
Laélien Rivière et Romain Briand, ingénieur système et ingénieur structure mécanique au Centre Spatial Universitaire de Montpellier, ont éprouvé le MTCube avec des tests de résistance aux vibrations. (Crédits : Université de Montpellier)

Il s'agit du 3e nanosatellite du genre réalisé au sein du Centre Spatial Universitaire (CSU). Le lancement du dernier modèle MTCube est prévu le 5 juillet prochain à 7 h 41 précise, heure française.

Sa mission ? Tester la tenue aux radiations de composants mémoire pour l'Agence Spatiale Européenne (ESA).

"Nous profitons du lancement d'un satellite principal par une fusée Soyouz depuis Vostotchny, pour mettre en orbite notre nanosatellite, détaille Laurent Dusseau, directeur du CSU. Notre équipe ne sera pas présente sur place, mais elle sera mobilisée pour piloter l'engin."

Un test pour l'Agence Spatiale Européenne

Ce nanosatellite est le résultat du travail d'une cinquantaine d'étudiants issus de toutes les sections de l'IUT de Nîmes, en génie civil ou mécanique et en sciences des matériaux.

Le projet bénéficie du financement de l'Agence Spatiale Européenne et de la Fondation Van Allen, notamment pour le lancement du satellite qui peut coûter entre 60 000 et 80 000 €.

"Les tests que nous allons effectuer sur les composants soumis à un environnement spatial sont importants pour l'ESA, continue Laurent Dusseau. Ils permettent de connaître les plus solides pour de futures missions."

Le CSU prévoit trois autres lancements dans les dix-huit mois. Le directeur parle également de projets sur des satellites plus gros. Une évolution possible alors que l'IUT de Nîmes propose depuis septembre 2018, la seule licence professionnelle en France consacrée à l'assemblage et l'intégration dans les véhicules spatiaux.

"Il y avait un manque de jeunes qualifiés dans ce domaine, nous avons donc élaboré un cahier des charges de la formation en partenariat avec les entreprises du secteur, précise Laurent Dusseau. Les effectifs devraient doubler dès la prochaine rentrée avec une vingtaine d'étudiants attendus."

Un rover lunaire prêté par le CNES

L'ouverture de cette nouvelle licence et l'expérience des étudiants de l'IUT avec les nanosatellites ont aussi permis à la structure universitaire d'accueillir un rover lunaire (véhicule d'exploration spatiale conçu pour se déplacer sur la surface de la Lune) en mai dernier.

Le Centre National d'Études Spatiales de Toulouse (CNES) a ainsi choisi le département Génie Electrique et Informatique Industrielle (GEII) pour travailler à l'amélioration des capacités du rover de 40 cm de long.

"Nous sommes la première université à avoir un satellite qui fonctionne et le CNES espère que nos étudiants pourront mettre à profit leur expérience pour l'amélioration du rover", explique Patrick Effantin, au département GEII.

L'IUT se donne désormais deux ans de travail autour de ce rover lunaire.

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