Enerfip lève 1,2 M€ pour innover et se diversifier

La plate-forme de financement participatif montpelliéraine Enerfip, spécialisée dans les projets de production d’énergies renouvelables, annonce une levée de fonds de 1,2 M€. Elle prévoit ainsi de développer un programme d’innovation, de se déployer dans d’autres secteurs (dont l’immobilier), et de préparer la prospection en Europe.
Cécile Chaigneau
(Crédits : Pexels.com)

La plate-forme de financement participatif Enerfip, basée à Montpellier (34) et spécialisée dans le financement de projets d'énergies renouvelables, vient d'atteindre le seuil des 22 M€ collectés depuis sa création, en 2014.

Avec une communauté de 15 000 membres, la plate-forme a accompagné plus de 100 projets solaires, hydrauliques, biogaz et éoliens, dont 3 projets emblématiques d'éoliennes en mer pour 2,5 M€.

Enerfip se revendique comme « la seule plate-forme française à avoir proposé aux citoyens d'entrer au capital de projets d'énergie renouvelable, et ce depuis 2017, un avantage compétitif indéniable au regard du dernier cahier des charges de la Commission de Régulation de l'Énergie ».

L'entreprise (11 salariés) vient de boucler un tour de table de 1,2 M€, notamment auprès de Sofilaro (société de capital-risque du Crédit Agricole Languedoc), actionnaire historique d'Enerfip. L'identité des autres investisseurs reste confidentielle.

Immobilier et efficacité énergétique

Cette levée de fonds permettra à Enerfip « de développer un programme ambitieux d'innovation pour rester à la pointe de la technologie et se diversifier ».

« Concernant l'innovation, il s'agira d'ajouter des briques additionnelles pour améliorer l'expérience utilisateurs de la plate-forme, et de sortir notre application mobile début 2020 », précise Léo Lemordant, cofondateur et président d'Enerfip.

« La transition énergétique ne se résumant pas à la production d'électricité verte », l'entreprise souhaite également diversifier les secteurs d'activité dans lesquelles elle intervient, comme les secteurs de l'efficacité énergétique et de l'immobilier durable, où les gisements d'économie d'énergie et les besoins de financement sont importants.

Vers un passeport européen

Enfin, le tour de table permettra aussi de financer la prospection dans d'autres pays européens, afin de tirer parti dans quelques mois de l'harmonisation réglementaire européenne en cours de discussion.

« Notre activité est régulée par l'Autorité des marchés financiers, explique Léo Lemordant. Les gouvernements européens ont constaté que les plates-formes avaient besoin de volumes pour se développer. Or parmi les freins identifiés, il y a les divergences des différentes régulations nationales dans chacun des pays européens. L'idée est de d'essayer de faire converger les réglementations nationales. Un projet de règlement européen a été débattu au Parlement européen fin 2018, qui permettrait aux plates-formes de conserver leur statut national ou de le troquer contre un statut autorisant l'exercice partout en Europe. Tout ça est encore en discussion, mais on va incontestablement vers sur l'idée d'un passeport européen. Nous y voyons une opportunité de rentabiliser notre technologie en allant vers de nouveaux marchés. En attendant que cette nouvelle réglementation aboutisse, nous allons réaliser des études de marchés dans différents pays d'Europe et se tenir prêt pour y prospecter. »

Ce programme devrait conduire Enerfip à créer au moins cinq emplois supplémentaires d'ici trois ans.

Cécile Chaigneau

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