Placé sous le signe de la reconquête économique et des nouvelles perspectives qu'offre la mer, le salon du Littoral réunit pendant deux jours (les 29 et 30 septembre) à La Grande Motte (34) trente exposants et 25 intervenants.

« Je partage avec le Premier ministre la conviction que l'engagement du gouvernement n'a de sens que s'il fait le pari de la proximité, a déclaré la ministre de la Mer, Annick Girardin, en ouverture du salon, ce 29 septembre 2020. Cette proximité, c'est bien sûr celle du littoral : je veux que mon ministère apporte une plus-value à tous ceux qui y vivent. Je suis convaincue que la mer est un territoire de solutions. »

Un littoral plus résilient

C'est donc à La Grande Motte qu'a été prononcé le premier discours littoral de ce nouveau ministère qui s'inscrit dans la suite des engagements pris par le président Emmanuel Macron (lors de sa dernière visite à Montpellier) pour que la mer devienne « la préoccupation quotidienne de tous les citoyens ».

Un symbole pour la station balnéaire héraultaise, issue de la Mission Racine, et l'occasion pour son maire, Stéphan Rossignol, de rappeler l'implication de la ville dans le Plan Littoral 21 de la Région Occitanie, et qui porte l'ambitieux projet de ville-port.

« Maintenir l'attractivité tout en conservant le respect de l'environnement est un défi, assure l'édile. Ce projet de ville-port consacre l'idée que La Grande Motte sera, dans les années à venir, au cœur des enjeux du littoral. »

Convaincue que l'économie maritime doit jouer un rôle structurant sur les territoires, la ministre de la mer a insisté sur le fait que le défi environnemental était « le défi du siècle ».

« La biodiversité marine doit être préservée et valorisée durablement, a-t-elle insisté. Pour cela, nous devons agir pour la qualité des eaux, améliorer celle de l'air, accélérer nos actions pour atteindre l'objectif zéro déchet plastique en mer en 2025. Nous devons aussi permettre à chaque Français de se saisir de la préservation de la mer et d'y participer. Nous devons être plus performants. »

Un soutien de 250 M€

Dans un contexte sanitaire qui impacte durement le monde maritime, le gouvernement s'est engagé à consacrer 200 M€ pour accompagner les ports à l'exemplarité environnementale, et 50 M€ pour soutenir les filières de la pêche et de l'aquaculture durables.

Réduction de l'impact environnemental, protection des espaces marins, transition énergétique, énergies marines (notamment l'éolien flottant en mer), innovations technologiques des ports, création d'aménagements urbains nécessaires pour faire face aux risques de submersion, gestion rigoureuse des infrastructures côtières... Les défis à relever sont multiples.

« Malgré 91 Mds € de chiffre d'affaires et les 400 000 emplois liés à l'économie maritime nationale, la croissance bleue n'est pas une réalité suffisante en France. Il faut faire de notre pays une puissance économique océanique en accompagnant le développement et la transformation des filières maritimes.  Je suis à vos côtés pour faciliter l'ancrage des projets des ports de plaisance. Je vous aiderai car ce sont de vrais leviers d'attractivité des territoires », a assuré Annick Girardin.