Le tracé de la ligne TGV Montpellier-Perpignan validé par le ministère

Le 3 février, le secrétaire d’État en charge des transports, Alain Vidalies, a confirmé le choix du tracé de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP). Une nouvelle étape qui ouvre la voie à celle de l’enquête publique.
Cécile Chaigneau

La Ligne Nouvelle Montpellier Perpignan (LNMP) est le chaînon manquant du corridor ferroviaire méditerranéen. Un dossier au long cours, qui fait l'objet d'un débat public ouvert depuis 2009 et qui achoppe notamment sur la question d'un financement complexe.

Le projet initial optimisé

Le 3 février, Alain Vidalies, secrétaire d'État en charge des Transports, a confirmé le choix du tracé et des sites de gare nouvelle de cette ligne. Les orientations de cette décision ministérielle fixent le cadre pour la tenue de l'enquête d'utilité publique.

Le tracé d'une largeur de 100 à 120 mètres reprend à 70 % celui du projet d'intérêt général existant, optimisé afin d'améliorer son insertion dans l'environnement. Le communiqué fait état d'une ligne ferroviaire « apte à accueillir à la fois les trains de voyageurs et des trains de marchandises, d'une part entre Montpellier et Béziers et, d'autre part, entre Rivesaltes et Toulouges, dans la plaine du Roussillon, pour permettre la liaison à la section de ligne internationale, dont l'horizon d'engagement pourra être utilement éclairé par les travaux de l'observatoire de la saturation ferroviaire entre Nîmes et Perpignan ».

Le tracé retenu inclut les raccordements à la ligne existante, et notamment ceux de Villeneuve-lès-Béziers et de Rivesaltes. Il prévoit deux gares nouvelles : une pour l'agglomération de Béziers sur le site dit « A75 profil haut », et une pour l'agglomération de Narbonne sur le site dit « Pont des Charettes ». La desserte de Perpignan se fera par la gare centre grâce à un raccordement dans le secteur de Rivesaltes.

Le coût de l'opération est arrêté à 5,520 Mds € aux conditions économiques de juillet 2014.

Et maintenant ?

Lors du 8e Sommet des villes et agglomérations pour la Grande vitesse, qui s'est tenu le 13 octobre 2015 à Montpellier, les élus des douze villes, agglomérations ou métropoles espagnoles et françaises concernées avaient rappelé l'urgence à réaliser ce tracé qui offrira des liaisons structurantes entre Barcelone et les deux métropoles de la nouvelle grande région, Toulouse et Montpellier.

« La mise en service doit être programmée pour 2020 », avait déclaré Damien Alary, alors président de la Région Languedoc-Roussillon.

Le tracé sera soumis à l'enquête publique au cours de l'hiver 2016. Le secrétaire d'État demande donc la préparation du dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique « en poursuivant la concertation sur les possibilités de phasage de réalisation du projet ainsi que la faisabilité des raccordements qui seraient rendus nécessaires par ces phasages ».

Cécile Chaigneau

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Commentaires 2
à écrit le 04/02/2016 à 10:03
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Pourquoi le gouvernement investit tant dans les LGV's, ingnorent l'urgence du protection littoral de la cote Atlantique?

le 04/02/2016 à 20:14
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Pour information, Perpignan- Montpelier, c'est sur la cote méditerranéenne et pas la cote atlantique

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