Lutte contre les incendies : Conair installe un peu plus la sécurité civile dans le ciel nîmois

La société de services canadienne Conair Aerial Firefighting (spécialisée dans la lutte aérienne contre les incendies) va installer sur le tarmac de Nîmes-Garons un Centre international de formation pour les pilotes de bombardiers d'eau.
Conair Aerial Firefighting, spécialisée dans la lutte aérienne contre les incendies, s'installe à l'aéroport de Nîmes-Garon et crée un Centre international de formation pour les pilotes de bombardiers d'eau.
Conair Aerial Firefighting, spécialisée dans la lutte aérienne contre les incendies, s'installe à l'aéroport de Nîmes-Garon et crée un Centre international de formation pour les pilotes de bombardiers d'eau. (Crédits : Conair Aerial Firefighting)

Conair Aerial Firefighting, spécialisée dans la lutte aérienne contre les incendies, posera donc bien ses valises aux abords de pistes aéroportuaires de Nîmes-Garons (Gard). Comme révélé par La Tribune en septembre dernier, la société canadienne a officialisé son installation sur le territoire de Nîmes Métropole, le 6 novembre, avec la création d'un Centre international de formation pour les pilotes de bombardiers d'eau.

D'un point de vue immobilier, l'installation de Conair se caractérisera par la construction d'un bâtiment de 2.100 m2 et un investissement de 35 millions d'euros, dont les deux-tiers dédiés à l'achat de simulateurs de vol. « Une somme qui pourrait être doublée à horizon cinq ans », indique Franck Proust, le président (LR) de Nîmes Métropole. Si le calendrier n'est pas entravé, la première pierre pourrait être posée dans six mois.

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Simulateurs tactiques immersifs

« Le Centre d'excellence sera équipé de deux simulateurs de vol "full-flight" pour former et certifier les pilotes européens du monde entier, et de quatre simulateurs tactiques immersifs pour former à la lutte aérienne contre les incendies de forêt dans des conditions réalistes », indique la société dans un communiqué commun avec Nîmes Métropole.

La création de « trente à quarante emplois » localement est annoncée par Conair, qui a notamment pour particularité de compter parmi les fournisseurs et prestataires de services de la Sécurité civile depuis de nombreuses années.

Pour la collectivité, cette implantation constitue une étape importante dans la constitution d'une véritable filière aéronautique centrée sur ce marché de niche qu'est la sécurité civile aérienne. Un secteur dont l'aéroport de Nîmes a hérité suite au départ des militaires de l'aéronavale en 2011, puis l'arrivée des Canadairs depuis Marseille-Marignane en 2017.

Aujourd'hui, Nîmes Métropole espère que l'Union européenne choisira son aéroport pour y implanter le hub européen dédié à la lutte contre les feux de forêt alors que le site occitan se trouve en concurrence avec d'autres aéroports européens du sud de l'Europe, notamment en Grèce.

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Deux avions amphibie bombardiers d'eau

En 2023, la France avait inscrit dans la loi de Finances quelque 475,5 millions d'euros de crédits au titre des moyens aériens de lutte contre les incendies. En l'état, le projet de loi de Finances 2024 promet que « les moyens importants ouverts en 2023 seront confortés en 2024 par une deuxième tranche de crédits au regard de l'avancement des projets. Ils s'échelonneront ensuite jusqu'à l'achèvement des programmes d'investissement ».

La Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises promet en outre de poursuivre la programmation pluriannuelle au titre de la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur (LOPMI) qui consacre « une augmentation de ses moyens opérationnels avec la création de 200 emplois et 818 millions d'euros de crédits supplémentaires sur cinq ans (qui ne concernent évidemment pas tous la lutte aérienne contre les incendies, NDLR) ». Ainsi, prévoit le projet de loi, « deux avions amphibie bombardiers d'eau seront acquis dans le cadre du mécanisme RescEU au printemps 2024 ».

Motif de motivation pour Nîmes Métropole : « une extension de la zone de restauration de la base de Sécurité civile à Nîmes-Garons » figure bien dans ce projet de loi, ainsi que le « Hub de la sécurité civile sur la base avions à Nîmes-Garons »... Signe du soutien de l'Etat à ces projets.

Dans quelques mois, le transfert de propriété des bords de pistes par l'Etat interviendra pour la troisième agglomération d'Occitanie, ce qui lui permettra d'investir douze hangars pour leur octroyer une activité économique. Par ailleurs, en 2024, la collectivité inaugurera sur site le "B46", un bâtiment qui promet d'accueillir des entreprises innovantes du secteur. Des PME et startups pourront côtoyer ici « des sociétés telles que Thalès et Safran », annonce l'agglomération.

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