« L’Etat est au rendez-vous pour aider la viticulture », estime Marc Fesneau dans l’Hérault

En déplacement dans l’Hérault ce 2 février, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a rencontré les responsables professionnels de la filière viticole régionale pour leur présenter le plan de soutien annoncé le 31 janvier. « L’Etat est au rendez-vous pour soutenir la viticulture », estime le ministre.
Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, en déplacement dans l’Hérault ce 2 février, a rencontré les responsables professionnels de la filière viticole régionale.
Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, en déplacement dans l’Hérault ce 2 février, a rencontré les responsables professionnels de la filière viticole régionale. (Crédits : Michèle Trévoux)

Il l'avait promis lors de sa visite en novembre dernier au Sitevi. Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture, est revenu dans l'Hérault ce vendredi 2 février à la rencontre des responsables professionnels viticoles. Pendant près de deux heures, à la cave coopérative des Vignerons de Montagnac, à Cournonsec, il a échangé avec une cinquantaine de représentants de la filière viticole afin de préciser le plan de soutien à la viticulture annoncé le 31 janvier. Pas de nouvelles annonces donc mais des précisions sur les modalités des deux mesures annoncées mercredi dernier.

Le fonds d'urgence de 80 millions d'euros est destiné aux viticulteurs qui ont subi des pertes de récolte de plus de 20% du fait du mildiou ou de la sécheresse, ou une baisse de plus de 20% de leur chiffre d'affaires du fait de la mévente de leurs vins.

« C'est une aide de 5.000 à 20.000 € selon les situations qui sera versée très rapidement, déclare-t-il. Le dépôt des dossiers est ouvert à partir du 5 février, sous l'autorité des préfets de département, et les sommes seront versées d'ici le salon de l'agriculture. Elles concernent les viticulteurs d'Occitanie, de Provence-Côte d'Azur et quelques départements de Nouvelle-Aquitaine et de la Vallée du Rhône. Ces sommes viennent en complément des aides à la distillation, dont la seconde moitié - 100 millions d'euros - va prochainement être versée, et des allègements de charges. Au total, ce sont presque 300 millions d'euros qui sont donc déployés pour renflouer les trésoreries des viticulteurs en difficulté. »

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100.000 ha pourraient bénéficier de l'arrachage

Concernant le volet de l'arrachage différé, le ministre a annoncé que ce sont 400 millions d'euros - 150 millions d'euros accordés par l'Etat en complément des 250 millions d'euros de fonds européen - qui seront mobilisés sur deux ans pour l'arrachage temporaire ou définitif de près 100.000 ha en France. Objectif : rééquilibrer le marché, déstabilisé par la baisse de consommation.

Cette enveloppe permettra d'accorder une aide de 2.500 euros/ha aux viticulteurs qui opteront pour l'arrachage différé, s'engageant à ne pas replanter pendant six à huit ans (la durée n'est pas encore définitivement validée). Ceux qui choisiraient l'arrachage définitif pour ensuite se diversifier percevront une aide de 4.000 euros/ha.

« L'objectif, c'est qu'on garde une activité agricole, mais ceux qui veulent arrêter définitivement pourront être accompagnés, indique Marc Fesneau. Il y a beaucoup de désespoir et beaucoup de colère dans cette région. L'Etat a besoin d'être au rendez-vous de cette crise. Nous mettons donc les moyens mais j'ai également fait appel aux collectivités. »

Concernant les coopératives viticoles, qui s'estiment les grandes oubliées de ce plan, le ministre a reconnu « qu'on a besoin de travailler sur le sujet des coopératives » : « L'étalement des PGE transformés en prêt bonifiés est une possibilité, on travaille également au niveau européen sur l'aide au stockage privé. Les coopératives ne seront pas oubliées », promet-il.

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Commentaires 5
à écrit le 03/02/2024 à 9:11
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question essentiel faut il voter extreme droite ou gauche pour que la commission européenne soit éjecté ou comme ils sont nomme rien ne changera

le 03/02/2024 à 11:00
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Ce n'est pas une question de droite ou gauche .Sans l'UE il n'y aurait plus ni agriculture, ni agriculteurs en France .

à écrit le 03/02/2024 à 8:58
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Et combien de rétrocommissions ? Ils sont rigolos nos financiers ils ont donné un mot à la corruption afin que l'on appelle pas ça corruption ! ^^ "Rétrocommission" LOL !

à écrit le 03/02/2024 à 1:07
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Et paf, encore des subventions....

à écrit le 03/02/2024 à 1:07
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Et paf, encore des subventions....

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