Bio-UV acquiert une entité de Suez Water Technologies & Solutions

L’entreprise lunelloise Bio-UV, spécialisée dans les systèmes de désinfection de l’eau par ultraviolets, annonce le 19 septembre l’acquisition de 100 % des actions de la société Triogen Holdings Limited, une entité de Suez Water Technologies & Solutions (Suez WTS). L’opération signe aussi le lancement d’un partenariat commercial avec Suez WTS.
Cécile Chaigneau
Bio-UV a largement investi le marché des eaux de ballast de navires.
Bio-UV a largement investi le marché des eaux de ballast de navires. (Crédits : Creative Common)

Créée en 2000 et cotée sur Euronext Growth Paris depuis 2018, Bio-UV Group, conçoit, fabrique et commercialise des systèmes innovants de désinfection de l'eau par ultraviolets (UV). Ses équipements adressent plusieurs marchés : le marché récréatif du traitement de l'eau des piscines résidentielles par UV et le marché́ public et semi-public de la déchloramination en bassins collectifs, les marchés municipaux et industriels (potabilisation, traitement des effluents, réutilisation des eaux usées, eaux de process, aquaculture, etc.), et le marché des eaux de ballast de navires (qui bénéficie depuis 2017 d'une nouvelle réglementation internationale imposant à tous les bateaux de disposer d'un équipement de traitement de leurs eaux de ballast).

L'entreprise, basée à Lunel (34), annonce le 19 septembre l'acquisition de 100 % des actions de la société Triogen Holdings Limited, une entité de Suez Water Technologies & Solutions (Suez WTS), et de sa filiale Suez Purification and Disinfection Systems Ltd. Spécialiste depuis plus de trente ans des systèmes de traitement de l'eau par l'ozone, les UV et l'oxydation avancée (Advanced Oxidation Process), Triogen commercialise ses solutions dans le secteur des loisirs, les aquariums et l'aquaculture.

Selon un communiqué de Bio-UV, l'acquisition, pour un montant de 6,29 M£, a été financée pour partie sur fonds propres et par endettement (financement bancaire, Bpifrance Financement et émission obligataire).

Synergies

En 2018, Bio-UV a vu son chiffre d'affaires croître de 22 %, à 12,4 M€ (10,18 M€ en 2017) pour un EBITDA de 859 000 €. Un communiqué du groupe annonçait « un carnet de commandes 2019, à fin mars, déjà supérieur de près de 20 % au chiffre d'affaires 2018 sur son activité de traitement des eaux de ballasts » et « une très bonne visibilité sur les marchés historiques avec une croissance attendue en 2019 ».

Basée en Ecosse, Triogen emploie 35 collaborateurs, et a réalisé, en 2018, un chiffre d'affaires de 8 M€ (30 % en UV et 70 % en ozone), pour un EBITDA représentant 10 % du chiffre d'affaires.

Les activités de Triogen présentent « de nombreuses synergies avec celles de Bio-UV, notamment un renforcement croisé des ventes avec l'accès à de nouvelles zones géographiques (en particulier en Asie et en Europe), et une complémentarité́ des gammes de produits et des certifications permettant de démultiplier le potentiel de croissance de Bio-UV sur ses activités historiques ».

Si Bio-UV Group enrichit ainsi son portefeuille technologique des procédés ozone et oxydation avancée (AOP), Triogen profitera quant à elle du leadership de Bio-UV sur les technologies UV pour accélérer sur des marchés en forte demande.

« Cette opération marque une étape décisive dans la réalisation de notre plan de développement, observe Benoît Gillmann, P-dg de Bio-UV Group. Cette acquisition s'inscrit parfaitement dans cette volonté de croissance et d'équilibre entre les deux piliers - activités historiques et traitement des eaux de ballast - qui font la force de notre groupe. »

Franchir le cap des 40 M€ de CA

Cette opération constitue également « une étape décisive avec le lancement d'un partenariat stratégique et commercial entre Bio-UV Group et une entité appartenant à la division Suez WTS ».

« L'intégration dans notre portefeuille des technologies de Triogen dans l'ozone et l'oxydation avancée va enfin nous apporter un avantage concurrentiel majeur, explique Benoît Gillmann. Ces technologies, parfaitement complémentaires avec notre expertise historique dans le traitement UV, vont nous permettre de conforter nos positions sur nos marchés historiques mais aussi d'être en position forte pour saisir de nouvelles opportunités commerciales. »

Conjointement à l'acquisition de Triogen, un contrat commercial, d'une durée initiale de quatre ans, et un contrat de licence ont été signés. A ce titre, « cette société membre de la division Suez WTS s'est notamment engagée auprès de Bio-UV Group, pour une durée de trois ans, à acheter un montant minimum de produits licenciés fabriqués par le nouvel ensemble », précise le communiqué.

« Cette acquisition nous conforte enfin dans l'atteinte de l'ambition fixée à l'occasion de l'introduction en Bourse : franchir le cap des 40 M€ de chiffre d'affaires à l'horizon 2022 », conclut Benoît Gillmann.

Cécile Chaigneau

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