Le groupe Altrad va entamer un nouveau cycle d'acquisitions

Le groupe montpelliérain de services à l’industrie a digéré les rachats de Cape, Prezioso et Hertel et s’estime désormais en capacité de reprendre de nouvelles activités.
Mohed Altrad, président fondateur du groupe éponyme
Mohed Altrad, président fondateur du groupe éponyme (Crédits : Groupe Altrad)

Le groupe Altrad envisage un nouveau cycle d'acquisitions. "L'une d'elles pourrait se faire en fin d'année prochaine. Nous étudions le dossier d'une importante entreprise européenne. Récemment, nous avons acquis une société de services à l'industrie complémentaire de nos activités en Azerbaïdjan qui réalise environ 15 M€ de chiffre d'affaires", explique Mohed Altrad, président-fondateur de l'entreprise (dont il détient toujours près de 78 % des parts), et par ailleurs candidat aux élections municipales à Montpellier.

Ainsi, le groupe qui avait fait une pause dans ses acquisitions, notamment suite aux rachats de l'anglais Cape en 2017, estime avoir digéré un cycle qui l'a fait plus que tripler de taille en cinq ans.

Une logique de directions régionales

Ainsi, malgré une baisse de chiffre d'affaires (prévue et annoncée l'an dernier en raison de la fin de chantiers d'infrastructure GNL en Océanie) de 3,4 à 3,1 Mds € entre l'exercice 2018 et 2019 (clos au 31 août), l'entreprise a amélioré sa rentabilité en valeur comme en pourcentage. Elle passe ainsi de 443 M€ (12,9%) à 462 M€ cette année (14,9%). Cette santé financière est notamment le fruit d'arbitrages.

"Nous avons fait des économies d'échelle en rationalisant certaines fonctions support mais aussi en regroupant différentes entités pour avoir une seule direction régionale dans les diverses zones du globe où nous sommes présents", détaille Isabelle Garcia, la directrice des affaires financières du groupe.

Désormais, Altrad, qui possède des fonds propres pour un montant de l'ordre du milliard d'euros (981 M€), a ramené son ratio dette nette sur Ebitda à 1,1 ce qui est très faible et lui donne des marges de négociations avec ses partenaires bancaires dans le cadre du financement de futures acquisitions.

Avec plus de 41 000 salariés, le groupe Altrad est désormais présent dans plus de 100 pays. Il réalise les deux-tiers de son activité en Europe et en Grande-Bretagne. Invité du séminaire annuel de l'entreprise organisé les 19 et 20 décembre au Corum de Montpellier, Nicolas Sarkozy, qui participait pour la troisième fois à l'événement, a qualifié le Brexit de "folie (...), une erreur historique qui ne fera que des pertes."

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Commentaire 1
à écrit le 22/12/2019 à 20:49
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Voilà un exemple d’ascension professionnelle qui devrait prouver à plus d’un que retrousser ses manches et mettre les mains dans le cambouis conduit à une reconnaissance dépassant les frontières. Le chemin de Mohed Altrad est hors du commun . Chapeau...

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