Les piscines sont encore loin d'être mises en eau et les hébergements ne sont pas encore équipés mais les thermes d'Allègre-les-Fumades, seule station thermale du Gard, seront prêts dès le mois d'avril 2024 pour accueillir curistes et baigneurs des espaces thermoludiques.
En passe d'être entièrement rénovés pour leur exploitation par le groupe Arenadour (directeur local : Sébastien Paris), les espaces d'eau et de soins seront accolés à des espaces d'hébergement de 24 chambres et 43 appartements construits en copromotion par deux sociétés d'économie mixte, l'ARAC (Agence régionale aménagement construction) Occitanie et la SAEM Alès, pour un montant total de 26 millions d'euros.
« Cela correspond à la fois à l'ambition de la Région Occitanie de promouvoir le thermalisme, et à celle du territoire alésien de favoriser le développement économique », expliquent en chœur Aurélien Joubert, directeur de l'ARAC Occitanie, et Christophe Perez, directeur de la SAEM Alès, associées dans la réalisation de ce projet public-privé.
De son côté, Arenadour investira 4 millions d'euros dans des équipements opérationnels et louera ces locaux aux deux acteurs publics regroupés au sein d'une SEM dédiée.
5.000 curistes en période de croisière
« Nous prévoyons d'accueillir l'an prochain environ 2.000 curistes conventionnés et d'embaucher une trentaine d'équivalent temps plein », avance, avec prudence, Maxime Vilgrain, le président d'Arenadour qui, dans la région Occitanie, exploite également la société des Thermes de Luchon (Hautes-Pyrénées).
En période de croisière, le groupe projette d'accueillir jusqu'à 5.000 curistes. Un défi, alors qu'avant 2019 et la fermeture provisoire des thermes, ils n'étaient que 2.300 à venir se soigner dans l'établissement pour une cure de dix-huit jours.
Outre les patients (les eaux des Fumades disposent d'une indication contre les maladies respiratoires, les rhumatismes, la dermatologie, et les affections buccales), les thermes cévenols accueilleront également une clientèle de loisirs qui pourra bénéficier d'une offre de spa et de massages.
« Notre cœur de métier demeure le thermalisme », insiste toutefois Maxime Vilgrain qui estime que l'entreprise réalisera la moitié de son activité dans le soin médical, un quart dans l'hôtellerie et un autre quart dans le thermoludisme.
Le casino veut profiter de la vague thermale
Rien ne va plus... ou plutôt tout va très bien ! A proximité immédiate des thermes, le casino des Fumades, vient d'enchaîner deux années record au niveau de son produit brut de jeux. « Avec environ 10,1 millions d'euros, nous sommes en légère progression de 1,7% par rapport à 2022 qui était une année aux résultats supérieurs à ceux rencontrés avant Covid », explique Olivier Beuzelin, directeur de cet établissement exploité en délégation de service public par le groupe Arevian.
Réalisant quelque 115.000 entrées, le casino attend beaucoup de la réouverture des thermes au printemps prochain : « Nous avons investi dans de nouvelles machines à sous et nous allons changer notre roulette anglaise électronique", poursuit le directeur qui organise régulièrement lotos et tournois de belote en plus de l'activité traditionnelle du casino. Service original, l'établissement propose à ses clients de venir gratuitement les chercher chez eux et de les ramener à domicile après leur session de jeu...
Essentiel aux finances locales, le Casino des Fumades reverse annuellement, dans le cadre de sa délégation de service publique, 1 million d'euros à la collectivité, soit plus de 1.000 euros par habitant dans une commune qui compte moins d'un millier d'âmes.
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