L'ICG célèbre la symbiose public-privé en cancérologie

L'inauguration officielle, le 19 février à Nîmes (30), de l'Institut de cancérologie du Gard a donné lieu à la célébration d'un partenariat réussi entre opérateurs public (le CHU de Nîmes) et privé (Médipôle Partenaires). Un satisfecit a priori général face à l'aboutissement d'un dossier qui aura nécessité pas moins de dix ans d'efforts.
Le bâtiment s'étend sur 15 900 m2

Opérationnel depuis juin 2015, l'Institut de cancérologie du Gard (ICG) a été officiellement inauguré le 19 février, sur le campus hospitalo-universitaire de Carémeau à Nîmes (30), en présence de nombreux officiels et professionnels. Fruit d'un investissement de 50 M€ (hors équipements et mobiliers), le bâtiment s'étend sur 15 900 m2 et reçoit 400 professionnels de santé au quotidien.

Un modèle de "symbiose" ?

Cette cérémonie a été marquée par le mise en avant constante d'un partenariat public-privé, associant un opérateur public, le CHU de Nîmes, et plusieurs opérateurs privés : le groupe Médipôle Partenaires (35 établissements), le centre médical Oncogard, et le groupement d'imagerie médicale de l'ICG.

"La plus grande réussite de l'ICG est qu'il concrétise un projet public-privé, en réunissant un hôpital public universitaire et plusieurs partenaires privés, afin d'offrir aux patients une prise en charge complète, sur les volets médical, scientifique, et aussi hôtelier, pour un maximum de confort", se félicite Martine Ladoucette, directrice générale du CHU de Nîmes.

Le soutien apporté par les partenaires privés a semble-t-il permis de renforcer le plateau technique de l'institut, en co-finançant et en intégrant notamment des équipements en radiothérapie (dont quatre accélérateurs de particules, en attendant un cinquième), en imagerie médicale et en chimiothérapie.

"C'est un partenariat que nous avons initié dès 2010 avec nos cliniques Kennedy et Valdegour, et qui aboutit aujourd'hui à la plus belle réalisation à ce jour dans le domaine de la cancérologie, rappelle Marcel Hermann, président de Médipôle Partenaires. C'est aussi un engagement fort et historique pour ce territoire."

Un dossier de longue haleine

La mise en route de l'ICG concrétise un long processus, démarré avec une initiative de la Ville de Nîmes, en 2002, pour faire naître localement "une gestion harmonieuse concertée" sur son agglomération en matière de radiothérapie. Jusqu'alors, seuls le centre Oncogard et le CHU étaient autorisés à exercer une activité, dans ce domaine, par l'Agence régionale de l'hospitalisation (devenue Agence régionale de santé, ARS).

"Cette inauguration est le fruit de dix ans de concertations, commencées à une époque où les partenariats publics-privés étaient rares dans ce domaine, et peinaient à convaincre nos interlocuteurs, souligne Jean-Paul Fournier, sénateur-maire (LR) de Nîmes. Sans cette symbiose locale entre les médecines hospitalières publique et privé, ce projet n'aurait jamais abouti."

"À l'heure où les groupements hospitaliers de territoire se mettent en place (dans le cadre de la loi Touraine de 2015, NDLR), ceux-ci ne doivent pas être perçus comme des machines de guerre du secteur public, complète Monique Cavalier, directrice de l'ARS. La collaboration que nous voyons ici prouve qu'un partenariat dans l'offre de soin est possible, et l'ARS s'emploiera à l'accompagner."

Selon les dernières données, le pôle nîmois en cancérologie a géré, en globalité, 3 849 nouveaux patients en 2014, 51 375 consultations, 37 211 séances de radiothérapie, et 10 000 examens interventionnels.

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