La FHP LR redit son opposition à la loi de modernisation santé

Pascal Delubac a été réélu à la tête de la FHP L-R, lors de l'AG du 8 avril, pour 18 mois seulement, en attendant que le rapprochement avec la FHP du M-P soit effectif. Il a présidé un débat où le degré de modernisation que porterait la loi de janvier 2016 a été vivement questionné.
Pacal Delubac, réélu président de la FHP LR pour 18 mois

Deux après son élection en 2014, Pascal Delubac a été reconduit, avec 96 % des voix, à la présidence de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) LR, lors de l'assemblée générale du 8 avril, à Castelnau-le-Lez (34). Celui-ci n'effectuera qu'un mandat de dix-huit mois, en attendant que le rapprochement avec la FHP de Midi-Pyrénées (FHP MP), en cours, n'aboutisse.

"Le bureau a l'ambition que la FHP soit engagée dans la promotion de l'hospitalisation privée, commente-t-il. La construction d'une nouvelle fédération, qui représentera l'ensemble de nos établissements en LRMP, est une condition de réussite de cette mission."

Une loi vraiment moderne ?

Au terme de cette AG, un débat ("Loi de modernisation de notre système de santé : mythe ou réalité ?") s'est déroulé en présence de plusieurs personnalités du système de santé en région LRMP. Pascal Delubac a regretté que le programme de stabilité 2015-2018 programme 50 Mds € d'économies, dont 18 Mds € pesant sur le système de santé, "soit 20 % de l'effort national".

"Pourquoi prendre le risque de déstabiliser ce secteur ?, demande-t-il. La réalité de ce plan, c'est la restructuration de l'hospitalisation privée que nous avons mise en route pour faire face aux nouvelles contraintes qui pèsent sur elle. Cela s'est traduit par une baisse des tarifs de 15,3 % en huit ans, et une perte de 4,8 % de la masse salariale en 2015, soit 5 000 équivalents temps plein."

Le directeur général adjoint de l'Agence régionale de santé (ARS LRMP), Jean-Jacques Morfroisse, a défendu le recours à la loi pour moderniser le système de français santé.

"Oui cette loi est moderne car ce n'est pas seulement une injonction : elle prend en compte l'évolution des pratiques, argumente-t-il. D'une part, la médecine de demain se fera en dehors des établissements de santé. Il faut donc organiser les soins de premiers recours en proximité sur les territoires, de sorte à conserver une prise en charge de qualité. D'autre part, un autre défi se pose à nous, là encore en dehors de l'hôpital : l'enjeu que représente la promotion de la prévention, un autre axe majeur de notre système de santé."

Lamine Gharbi, président national de la FHP, s'est livré à un long réquisitoire contre la loi de janvier 2016, tout en lui reconnaissant un mérite : la création de groupements hospitaliers de territoire (GHT). Même si Frédéric Sanguignol, président de la FHP MP, a émis des doutes sur ce dispositif également.

"Soit on aborde les GHT de façon pessimiste, en disant que les hôpitaux vont d'abord s'organiser entre eux, soit on le fait de façon guerrière, en disant que si les hôpitaux font des GHT, le secteur privé en fera aussi, note-t-il. Ou bien on aborde cette question de façon positive, en rappelant que de nombreux partenariats publics-privés existent déjà en région. Mais alors, seront-ils reconnus par les GHT ?"

La FHP LR recense 2 500 médecins exerçant en Languedoc-Roussillon, et 10 000 salariés travaillant dans 80 cliniques privées,

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