Le paramoteur électrique de Ionbird bientôt prêt à s’envoler

Incubée à l’IMT Mines Alès (30), la start-up Ionbird ambitionne de devenir à court terme un acteur majeur mondial du paramoteur électrique.
Le modèle conçu par Ionbird dispose d'une propulsion électrique
Le modèle conçu par Ionbird dispose d'une propulsion électrique (Crédits : G. Blottin)

Après avoir lancé en 2015 la marque Exomo qui propose deux modèles de paramoteurs (parapente à moteur) électriques, Georges Blottin et Francis Deborde vont pouvoir passer à la vitesse supérieure : le 1er juillet 2019, le jury de l'incubateur IMT Mines Alès a validé l'entrée en incubation de leur nouveau projet.

"Les machines que nous proposons actuellement sur le marché sont onéreuses car leur fabrication est quasi artisanale. Le fait d'être incubé à l'IMT Mines va nous permettre de travailler sur un nouveau modèle industrialisable et commercialisable à l'international", projette Georges Blottin, président de la SAS Ionbird qu'il vient de créer avec Francis Deborde.

Fiabilité, propreté et silence

C'est la passion du paramoteur (un aérodyne composé d'une voile de parapente, et d'un moteur léger intégré à une cage de protection portée sur le dos du pilote) qui a réuni les deux associés. Créateur d'Aeronature (centre héraultais de formation au paramoteur électrique), Georges Blottin s'est rapproché de Francis Deborde, gérant de Aero Composites Saintonge (développeur entre autre de l'E-FAN, démonstrateur d'avion électrique pour Airbus) car il ne trouvait aucune machine électrique sur le marché qui correspondait aux besoins de fiabilité et de puissance nécessaires pour faire de l'enseignement.

"La quasi-totalité des paramoteurs existants sont équipés de moteurs à essence deux-temps, polluants, bruyants et peu fiables dont le seul avantage est le prix (à partir de 5000€). Francis étant comme moi pilote de paramoteur et de parapente, nous avons, dans un premier temps, développé des prototypes de paramoteurs électriques destinés aux compétitions de slalom pour la Fédération d'ULM. Nous avons même remporté les championnats du monde (nous étions les seuls en lice !) s'amuse Georges Blottin, puis nous avons dérivé vers des machines à destination d'un plus large public", s'amuse Georges Blottin.

Depuis trois ans, la marque Exomo commercialise deux solutions - le pack propulseur Classic (motorisation plug and play avec propulseur et batterie démontable) et l'Intégral, sans connectique. Une vingtaine de modèles ont déjà été vendus.

Une centaine de machines d'ici 3 ans

Structurellement, la nouvelle machine que souhaite développer Ionbird promet d'être complètement différente des deux autres : nouvelle architecture, modularité augmentée, portage plus agréable (chaque machine pèse en moyenne 25 à 30 kg), adaptabilité à tous les châssis.

"La plate-forme mécatronique d'Alès va étudier la faisabilité de l'architecture du propulseur, les résistances nécessaires sur le pylône moteur, la faisabilité d'une régulation électronique de la poussée (pour le pilotage automatique) et le design", détaille Gilles Blottin, chargé du développement de ce nouveau modèle qui devrait être présenté en septembre pour une livraison prévu début 2020. Prix de vente estimé : 10 000€.

"Nous souhaitons produire, d'ici trois ans, une centaine de machines à destination de clubs et écoles de paramoteurs, intéressés par les motorisations électriques, plus silencieuses, qui permettent de voler sur des espaces périurbains ou des zones Natura 2000. Nous ciblons également les parapentistes (15 000 en France) et toute la clientèle écologique qui n'a jamais essayé le paramoteur. Nous visons les 1 M€ d'ici quatre ans, notre ambition étant de devenir un acteur majeur mondial du paramoteur électrique".

Pour se donner les moyens de ses ambitions, la société a fait entrer dans son capital un troisième associé, Franck Oliver (agence de communication Studio Gazoline à Montpellier). En recherche d'investisseurs pour financer le développement de sa machine (85 000 €),

Ionbird prévoit par la suite une commercialisation sur son site internet et l'ouverture de workshops, notamment aux États-Unis.

Outre Ionbird, le jury de l'IMT Mines Alès a récemment incubé deux autres projets : l'automate DMAE conçu par le pharmacien hospitalier Jean-Baptiste Guissart et Henri de Capèle, pour sécuriser et améliorer la préparation ainsi que la distribution des médicaments, et Greenvision, solutions de végétalisation autonomes en milieu urbain conçues par Jonathan Nicolas et Jérôme Gautherat.

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