Les élections consulaires dans les chambres de commerce et d'industrie (CCI) ont démarré le 20 octobre et se termineront le 2 novembre. Dans les Pyrénées-Orientales, où la CCI compte 16 000 ressortissants, deux listes s'affrontent : « Esprit entreprise », emmenée par Bernard Fourcade, l'actuel vice-président de la CCI 66 et président de la CCI de région Languedoc-Roussillon, et « Devenez votre CCI », emmenée par Delphine Danat.
Cette dernière, directrice d'Ingéoconsulting (assistance à maîtrise d'ouvrage), à Toulouges, et toute récente adhérente de la CGPME, se positionne « en rupture avec le schéma actuel » et revendique « une représentation fidèle du tissu économique » au sein de sa liste qu'elle qualifie de « polyculturelle, représentative de tous les secteurs d'activité du département ».
Et de citer, parmi les membres de sa liste, Antoine Martin (restaurateur aux Angles), Samuel N'Guyen (adjoint au maire de Font-Romeu, ancien champion de ski), Jean-David Rey (représentant de l'association des Gitans de France), Luc Peeters (vice-président du syndicat des commerçants non sédentaires), Bernard Bartrina (président du Club de rugby de Toulouges), Cyril Marcer (CMultiserv) ou Robert Bouix (conseiller prudhommal).
Des passerelles avec Toulouse, Montpellier et Barcelone
« La CCI ne joue pas son rôle d'expertise et d'accompagnement des entreprises du département, regrette-t-elle. Elle doit être dans une posture anticipatrice et prospective, et non passéiste ! Soit les CCI prennent le virage soit elles disparaissent. Par ailleurs, le département n'a pas eu le développement qu'il mérite, et n'a pas profité de sa situation au carrefour de trois capitales, Toulouse, Montpellier et Barcelone. Il n'y a pas eu de passerelles créées avec ces grandes villes, on n'a pas vu assez grand. »
Ce que sa liste ambitionne : préserver et exploiter le potentiel naturel du département, accompagner le vieillissement de la population avec des services adaptés, valoriser le potentiel culturel et améliorer sa visibilité, accompagner les chefs d'entreprise et commerçants pour la montée en compétence et la maîtrise de l'économie numérique, créer une plate-forme vitrine numérique pour les commerçants, ou encore défendre les intérêts catalans auprès de la Région Occitanie.
« Nous avons choisi des sujets de développement économique qui ne sont pas exploités, comme le tourisme de santé, ajoute Delphine Danat. Nous croyons beaucoup au tourisme, or le secteur n'a pas intégré les changements d'usages, les nouveaux modes de consommation... Nous souhaitons aussi créer un fonds d'investissement pour financer les entreprises locales. Et nous croyons également à l'industrie 4.0, c'est à dire de l'industrie propre. »
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