Thomas Voisin prend la direction générale de l’agritech SMAG

INTERVIEW – Un nouveau directeur général prendra les commandes de l’agritech montpelliéraine SMAG le 1er juin prochain. Thomas Voisin, déjà dans le groupe coopératif InVivo (maison-mère de SMAG), succédera à Didier Robert.
Cécile Chaigneau
Thomas Voisin sera le directeur général de SMAG à compter du 1er juin 2022.
Thomas Voisin sera le directeur général de SMAG à compter du 1er juin 2022. (Crédits : SMAG)

Changement de pilote à la tête de SMAG, éditeur montpelliérain de solutions logicielles pour le secteur agricole et agro-industriel : à compter du 1er juin prochain, Thomas Voisin sera le directeur général de la société, filiale du groupe coopératif agricole InVivo depuis 2014. Il succède à Didier Robert, qui avait pris le poste en juin 2018 et qui quitte le groupe.

LA TRIBUNE - Vous n'êtes pas nouveau venu chez SMAG, puisque vous étiez là dès le début de l'aventure ?

Thomas VOISIN - J'ai dirigé pendant trois ans et demi l'intégration financière de filiales à l'étranger pour le groupe InVivo, avant de devenir directeur de projets pour Bioline by InVivo, la division agriculture du groupe. Mais j'étais là aux débuts de SMAG puisque j'étais l'un des cofondateurs, en 2001 avec Stéphane Marcel (aujourd'hui chief digital officer du groupe InVivo, NDLR), de Neotic (devenue MaFerme-Neotic en 2012 après de la fusion avec Maferme, puis rebaptisée SMAG en 2015, NDLR). Il y a vingt ans, on est entré sur le marché avec un modèle SaaS dont personne ne voulait, avec déjà cet esprit de game changer qui est resté l'ADN de SMAG... Mon profil d'ingénieur agro, bercé au digital et avec une compétence sur le financier, fait que j'ai une vision hybride et plutôt "couteau suisse".

Comment qualifieriez-vous aujourd'hui la transformation digitale du monde agricole ? Je dirais qu'elle est à la fois très engagée et encore à ses débuts... L'agriculteur se lève tous les matins avec ses outils sur son mobile, il est ultra équipé de machines connectées, de capteurs, etc. C'est un univers "early adoptant" mais on n'est qu'au début de l'aventure car il y a encore plein de choses à faire pour améliorer l'accompagnement de l'agriculteur dans ses pratiques, pour minimiser l'impact environnemental de l'agriculture, pour bien communiquer sur la diminution des intrants,... C'est encore un secteur qui a un problème d'image alors que les professionnels font du bon boulot et améliorent réellement leurs pratiques.

SMAG, c'est quoi aujourd'hui, en termes de chiffres ?

L'entreprise emploie 140 salariés, pour un chiffre d'affaires d'environ 12 millions d'euros, dont 20% à l'export, avec plusieurs dizaines de milliers d'utilisateurs. Il y a eu une réduction des effectifs (ils étaient 195 en 2018, NDLR), fruit d'une forme de rationalisation des méthodes de production et des périmètres, mais aussi de l'impact Covid... Malgré tout, nous recrutons : actuellement, nous avons entre 10 et 15 postes à pourvoir, sur des profils de développeurs principalement.

Quelle est votre feuille de route ?

Nous voulons accélérer la transformation full SaaS, alors même qu'aujourd'hui, déjà 88% de notre chiffre d'affaires se fait en récurrence. Les réglementations, les usages et la digitalisation évoluent, on se doit d'avoir des outils qui ne dorment pas sur des étagères ! Ma feuille de route, c'est de poursuivre la croissance de l'usage de nos solutions auprès des agriculteurs en France, développer l'international et continuer de travailler aussi avec des agro-industriels.

Cécile Chaigneau

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