![Manon Pagnucco (à droite) co-fondatrice de Pimpup avec Anaïs Lacombe (à gauche).](https://static.latribune.fr/full_width/2386272/manon-pagnucco-a-droite-co-fondatrice-de-pimpup-avec-anais-lacombe-a-gauche.jpg)
La startup montpelliéraine Pimpup, qui propose des paniers composés de fruits et légumes non commercialisables dans les circuits traditionnels faute d'avoir le calibrage ou l'esthétique exigés, se donne les moyens d'étendre son rayon d'action.
« Une levée de fonds est en cours : nous sommes actuellement en train de closer une levée de 700.000 euros et nous comptons parmi les investisseurs des business-angels comme le cofondateur de La Fourchette, Denis Fayolle, qui va nous accompagner pendant deux ans dans notre développement, indique Manon Pagnucco, cofondatrice de Pimpup, avec Anaïs Lacombe. Nous gardons ouverte, jusqu'à la fin de l'année, une poche de 200.000 euros que nous proposons à d'autres investisseurs, du type business-angels, aux mêmes conditions que la levée principale. »
Introduire de l'épicerie salée et sucrée
Cette levée doit permettre à Pimpup et ses onze salariés d'ouvrir de nouveaux points relais « dans la plupart des grandes villes de France », résume Manon Pagnucco. Après avoir mis en place un maillage de point-relais dans les villes de Montpellier, Lunel, Nîmes, Toulouse et Montauban, Pimpup prépare son arrivée à Marseille courant 2024. La dirigeante précisant que « la véritable accélération se fera ensuite courant 2025 ».
D'où l'appel récemment lancé par la startup pour trouver de nouveaux partenaires producteurs et transformateurs. Un réseau étoffé qui permettra également de diversifier l'offre contenue dans les cinq tailles de paniers actuellement disponibles.
« Nous allons développer la gamme de produits proposés en lançant progressivement de l'épicerie salée et sucrée avec des produits dotés par exemple d'une date limite de consommation courte ou dont le packaging ne correspond plus à la réglementation. »
Dix nouveaux produits devraient ainsi faire leur entrée cette année, 50 l'année suivante : « A ce jour, nous travaillons avec près de 150 producteurs d'Occitanie et d'ailleurs en France. Beaucoup sont venus à nous grâce au bouche-à-oreille ».
À ce jour, Pimpup compte plus de 2.000 abonnés. Elle travaille notamment avec la Poste, « avec qui nous pouvons bénéficier de conditions extrêmement avantageuses, notamment pour le transport du froid. Cela nous permet ainsi d'assurer la totalité des livraisons des paniers auprès de nos 150 points-relais ».
30 kg de gaspillage par personne et par an
La lutte contre le gaspillage alimentaire est le leitmotiv de la startup, qui rappelle les données de l'Ademe : « 32% des denrées finissent à la poubelle lors de la production agricole, ce qui peut représenter un manque à gagner important, et 21% sont détruites lors de la transformation ». Chez les consommateurs, cela représente 30 kg par personne et par an de pertes et gaspillages (dont 7 kg de déchets alimentaires non consommés encore emballés)...
Les dirigeantes de Pimpup, qui se sont rencontrées sur les bancs de l'école d'ingénieur EPF à Montpellier et y ont démarré leur aventure entrepreneuriale en 2021, ont dernièrement remporté le concours Pépite des pépites qui récompensent le succès d'anciens étudiants-entrepreneurs. Pimpup fait ainsi partie des cinq lauréats 2024 retenus parmi 167 dossiers passés au crible. Parmi les critères du concours : l'innovation et la transformation sociétale des projets. Parallèlement à cette distinction, Pimpup a également été lauréate d'un prêt d'honneur de 50.000 euros accordé par le Réseau Entreprendre Occitanie Méditerranée, une association d'entrepreneurs qui soutient la création d'entreprise.
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