Avec 80.000 patients, l’application Kaducée boostée par les tests Covid-19

La start-up audoise MyHealth réunit désormais 80.000 patients sur son application Kaducée, destinée aux infirmières et laboratoires de biologie médicale, contre 2.000 en 2019. Une croissance due notamment à la massification des tests PCR contre le Covid-19. Avec un chiffre d’affaires espéré d’un million d’euros en 2021 et de nouveaux partenariats en vue, la start-up carcassonnaise pourrait bien gagner son pari.
L'application Kaducée, destinée aux infirmières et laboratoires de biologie médicale, enregistre une belle croissance, notamment grâce à la massification des tests PCR contre le Covid-19.
L'application Kaducée, destinée aux infirmières et laboratoires de biologie médicale, enregistre une belle croissance, notamment grâce à la massification des tests PCR contre le Covid-19. (Crédits : MyHealth)

Lancée en avril 2019, Kaducée voit son business boosté par la crise sanitaire du Covid. Destinée à devenir une application métier pour les infirmières libérales, la solution pourrait bien gagner son pari grâce à la forte augmentation de ses utilisateurs sur la dernière année.

« L'application permet aux infirmières et aux laboratoires de biologie médicale de disposer toujours des dernières informations sur la santé des patients suivis, détaille Jean-Marc Zeglany, le président de Kaducée. Ces derniers choisissent les informations qu'ils partagent avec leur référent santé et peuvent accéder facilement à leurs résultats d'examens biologiques. Avec la crise sanitaire, nous avons désormais 80.000 patients inscrits, contre 2.000 en octobre 2019. Kaducée réunit aussi 3.000 infirmières libérales et 700 laboratoires, soit 25% du marché français, et nous espérons en couvrir 40% d'ici la fin de l'année. »

Les laboratoires en cœur de cible

Car ce sont bien les laboratoires qui constituent le moteur du business de Kaducée, quand ils optent pour son système pour faciliter la consultation des résultats par leurs patients. La start-up travaille déjà avec des laboratoires en région parisienne, à Dijon, dans le Limousin ou encore les Alpes-Maritimes. Elle cherche actuellement à nouer d'autres partenariats pour couvrir 40% du marché français d'ici 2022.

« Nous connaissons aussi une grande croissance de notre notoriété et de notre chiffre d'affaires, qui devrait atteindre un million d'euros cette année contre moins de 30.000 euros en 2019 », affirme Jean-Marc Zeglany.

Une diversification du business vers les pharmacies

Face à ces bons résultats, l'entreprise se donne des pistes de diversification, et veut ouvrir rapidement son application aux pharmacies : « L'objectif est de permettre aux infirmières de commander directement leurs dispositifs médicaux - aiguilles, alcool, pansements, etc., - auprès de la pharmacie de leur choix. Une option digitale qui ne leur est pas offerte actuellement ».

Pour mener à bien ce projet, la start-up de sept personnes va solliciter un prêt de Bpifrance afin de recruter quatre ingénieurs supplémentaires.

L'entreprise, suivie par le Réseau des Maisons de l'Innovation du Numérique et de l'Entrepreneuriat ([R]'MINE) de l'agglomération de Carcassonne, prévoit également un deuxième axe de développement vers les cliniques chirurgicales, les Ehpad et les centres de dialyse. Dans cette dernière catégorie, un site pilote a d'ailleurs été trouvé dans les Alpes-Maritimes, pour une expérimentation qui devrait débuter en septembre 2021.

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