Actadata se rêve en leader global de la mise en conformité numérique

La jeune startup biterroise Data Protection mise sur le foisonnement d’acteurs numériques et de visiteurs pour donner de la visibilité à son logiciel Actadata, un logiciel de gouvernance global et transversal de la mise en conformité des données numériques. Sa fondatrice Stéphanie Bourlois promet un outil tout en un à même de faciliter les process des entreprises ou collectivités territoriales.
Cécile Chaigneau
La startup biterroise Data Protection propose un logiciel de gouvernance global et transversal de la mise en conformité des données numérique.
La startup biterroise Data Protection propose un logiciel de gouvernance global et transversal de la mise en conformité des données numérique. (Crédits : DR)

« Aujourd'hui, on utilise tous des outils numériques, on produit et collecte des données qui peuvent compromettre l'entreprise, déclare Stéphanie Bourlois, à quelques jours de se rendre au salon VivaTech Paris (du 22 au 25 mai, organisé par Les Echos et Publicis). J'ai travaillé plus de vingt ans pour une collectivité territoriale, notamment sur la protection des données par le biais de la qualité (Ville d'Agde, où elle était chef de projet prospective et pilotage projets qualité & confidentialité, NDLR), ce qui m'a permis de prendre conscience de certaines problématiques : beaucoup de données à gérer dans différentes structures, en particulier des données sensibles, et aucun outil de gouvernance global et transversal. C'est pour ça que j'ai créé Actadata, un logiciel qui permet d'identifier, piloter et mesurer les données métier, pour une meilleure gestion de la conformité. »

La dirigeante crée la startup Data Protection en 2022, à Béziers (Hérault). Son logiciel a été développé grâce au recours de compétences externes et est commercialisé depuis janvier 2024. Son ambition : mettre en conformité les processus de collecte de données pour sécuriser les sites internet et leur assurer le respect des règles, des normes ou de l'éthique qui s'imposent.

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Mise en conformité ANSSI et CNIL

« Derrière une non-conformité, il y a des individus et donc une responsabilité de l'entreprise qui s'expose à plusieurs risques en cas de non-respect de ces règles, rappelle la startuppeuse. D'où la nécessité de mettre en place une politique de sécurité quant à la mise en conformité dans deux champs : technique, vis à vis de l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, NDLR), et légal, vis à vis de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés, NDLR). C'est par exemple le cas avec le RGPD (Règlement général sur la protection des données, NDLR) et la durée de conservation des données ou les clauses de confidentialité... Or les entreprises sont noyées sous les directives existant et n'ont pas d'outil pour tout ça. Elles travaillent avec Excel ou, au mieux, doivent acheter plusieurs logiciels monolithes, qui traitent d'un seul problème à la fois, ce qui implique un cloisonnement des périmètres, des pertes d'informations, etc. Le logiciel Actadata propose un guide et un process opérationnel qui prend en charge ces champs techniques et légaux. »

Sa cible principale : les collectivités territoriales « dont je connais bien les problématiques », précise-t-elle, indiquant avoir déjà commercialisé Actadata auprès de l'établissement public territorial du Grand Paris, Est Ensemble (regroupant les communes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville). Selon la dirigeante, 36 autres structures publiques - « un ministère, des Conseils départementaux, des régions » - sont en phase d'expérimentation du logiciel.

« Du côté des entreprises, je me suis rapprochée de structures régionales comme les campings, et j'en accompagne deux actuellement, mais aussi de TPE-PME », ajoute-t-elle.

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Levée de fonds en vue

La dirigeante n'emploie encore personne à ce jour mais assure avoir entamé des prises de contacts auprès de business-angels et de fonds d'investissement pour lancer une levée de fonds en juin, « entre 500.000 euros et beaucoup plus selon la typologie des investisseurs que je ciblerai », détaille-t-elle, avec l'objectif « de recruter un développeur et un commercial mais aussi de préserver mon avance concurrentielle ».

Stéphanie Bourlois est lauréate 2024 du dispositif d'accompagnement d'Orange, « Femmes entrepreneuses », et sera donc présente sur le stand du groupe de télécom au salon VivaTech Paris cette semaine.

« C'est là que nous allons officiellement lancer la commercialisation d'Actadata, déclare-t-elle. Ce salon va m'apporter de la visibilité, notamment en vue de la levée de fonds mais aussi parce que le logiciel peut intéresser des acteurs de la cybersécurité ou de la conformité. Or nous serons sur le stand Orange pour faire tester l'offre aux consultants d'Orange cyberdéfense. »

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Cécile Chaigneau

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