Plan eau : dans les Pyrénées-Orientales, le ministre Christophe Béchu donne rendez-vous... dans un mois

Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, était en déplacement dans les Pyrénées-Orientales ce jeudi 21 mars dans le cadre du premier anniversaire du plan eau. Mais n’a pas, encore, répondu aux attentes du territoire.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, en déplacement dans les Pyrénées-Orientales ce jeudi 21 mars 2024.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, en déplacement dans les Pyrénées-Orientales ce jeudi 21 mars 2024. (Crédits : Yann Kerveno)

Comme toujours depuis deux ans la venue d'un ministre dans les Pyrénées-Orientales soulève l'espoir d'être enfin entendu. Mais Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, n'a rien annoncé de vraiment tangible lors de sa visite, ce jeudi 21 mars, le matin au salon des maires des Pyrénées-Orientales et en début d'après-midi à Torreilles.

Il a toutefois annoncé la nomination d'un haut cadre de l'État qui sera en charge spécifiquement du dossier « eau » auprès du préfet du département. Il a aussi demandé que la cinquantaine de projets liés à la ressource en eau, issus du territoire, soit hiérarchisée.

« Il y a les grands projets, amener l'eau du Rhône, d'autres plus modestes, la réutilisation des eaux usées qui concernent six stations dépuration cette année contre une seule l'an dernier, qui constituent des ressources importantes comme celles de la station de l'agglomération de Perpignan, a-t-il déclaré. J'ai donc demandé que l'on sélectionne les six ou sept projets les plus importants, qu'on les hiérarchise, qu'on précise l'ordre dans lequel ils doivent être réalisés et je reviendrai dans un mois, durant la deuxième quinzaine d'avril, pour présenter un plan de résilience et les montants que l'État mettra sur les projets. À situation exceptionnelle moyens exceptionnels, l'État va s'engager. »

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Un sujet de gouvernance et de prix de l'eau

Il a toutefois souligné combien la situation était rendue plus complexe par la multiplicité des acteurs : « Il y a 200 associations syndicales autorisées qui gèrent les canaux, des petites communes isolées qui gèrent l'eau avec des risques de rupture, des sous-investissements qui sont le fait de cette organisation territoriale... On a un sujet de gouvernance et dans certains endroits, on a un sujet de prix de l'eau qui reflète que parfois on n'a pas fait les travaux, on n'a pas lutté contre les fuites... »

Évoquant l'été qui se profile, alors que le déficit de précipitation reste durable et que le manteau neigeux, surnommé « le château d'eau du département » est très mince, le ministre a précisé qu'on « ne pourrait pas se passer de la sobriété. »

En parallèle, Agnès Langevine, conseillère régionale, a annoncé que la Région Occitanie allait financer une partie de l'étude destinée à clore le dossier de la faisabilité (ou non) du prolongement d'Aqua Domitia au-delà de l'Aude, où il s'arrête aujourd'hui, vers les Pyrénées-Orientales. Une étude largement réclamée depuis des mois et que l'État soutiendra, selon Christophe Béchu.

Après le salon des maires, le ministre s'est rendu en bord de mer, à Torreilles, notamment à la rencontre des professionnels du tourisme.

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Et le golf ?

Très attendu sur la question du futur golf de Villeneuve-la-Raho, qui défraye la chronique de ces dernières semaines, Christophe Béchu n'a rien annoncé à Perpignan. Tout juste a-t-il précisé qu'il avait eu un entretien avec la maire de la commune, Jacqueline Irles, en début de matinée. « C'est un vieux projet, l'État s'y était opposé mais le tribunal administratif l'avait alors contraint à délivrer les autorisations nécessaires à l'établissement » a précisé le ministre. Rappelant que c'était un dossier qui concerne la mairie et l'aménageur, il a annoncé la tenue d'un rendez-vous à Paris, dans son bureau, avec ces deux parties prenantes et le préfet. « C'est un projet qui a évolué, qui suscite de l'émotion dans un département ou le stress hydrique est très prégnant, et on ne peut pas regarder les projets d'aujourd'hui avec les yeux d'hier », a-t-il conclu.

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