Retour sur les temps forts des entreprises du Languedoc-Roussillon en 2022

Pour finir cette année 2022, La Tribune vous propose un regard (non exhaustif) dans le rétroviseur sur les temps forts des entreprises régionales : levées de fonds, rachats et autres grands projets qui auront marqué l’écosystème de l’ex-Languedoc-Roussillon.
En avril, SOFI Groupe, acteur industriel de référence du reconditionnement de smartphones et tablettes (marque SMAAART), basé à Saint-Mathieu-de-Tréviers, est racheté par Econocom, entreprise générale du digital présente partout en Europe.
En avril, SOFI Groupe, acteur industriel de référence du reconditionnement de smartphones et tablettes (marque SMAAART), basé à Saint-Mathieu-de-Tréviers, est racheté par Econocom, entreprise générale du digital présente partout en Europe. (Crédits : Cécile Chaigneau)

Des levées de fonds

En avril, la startup Sweep (gestion de l'empreinte carbone des grandes entreprises) lève 73 millions de dollars, portant à 100 millions de dollars les fonds levés depuis sa création. Et en septembre, elle recrute l'ancien ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Julien Denormandie, en tant que Chief Impact Officer.

En mai également, la proptech montpelliéraine Mon Chasseur Immo lève 10 millions d'euros pour développer son réseau de mandataires et continuer l'amélioration de son outil numérique.

Fin septembre, la fintech montpelliéraine Bricks.co, qui a développé un modèle d'investissement par contrat de royalties dans l'immobilier fractionné, boucle une 2e levée de fonds de 13 millions d'euros et vise le nouveau statut européen de prestataire de services de financement participatif.

Fin novembre, Microphyt, pionnière dans la production à échelle industrielle et de façon durable d'ingrédients naturels actifs issus de microalgues, lève 15 millions d'euros, notamment auprès de L'Oréal.

La startup montpelliéraine Mycea, qui développe des bio-solutions en alternative aux engrais et pesticides chimiques dans l'agriculture en utilisant certaines propriétés naturelles des champignons, boucle une levée de fonds de 8 millions d'euros auprès du Montpelliérain Vol-V.

Des rachats

En février, le distributeur montpelliérain d'énergie verte Mint rachète Planète OUI, l'activité de vente d'électricité de OUI Energy, et double son portefeuille clients.

Début avril, le groupe montpelliérain Altrad (services à l'industrie) confirme une acquisition stratégique : celle de Endel, la filiale de maintenance industrielle et nucléaire d'Engie (6.000 salariés). L'intégration ne se fait pas sans grincement sociaux : à l'automne, les salariés d'Endel dénoncent une découpe de l'entreprise et craignent des fermetures d'établissements s'ils s'avéreraient non rentables.

En avril également, Econocom, entreprise générale du digital présente partout en Europe, annonce l'acquisition
 de SOFI Groupe, acteur industriel de référence du reconditionnement de smartphones et tablettes (marque SMAAART), basé à Saint-Mathieu-de-Tréviers. Dans son usine, elle ajoute deux lignes de reconditionnement dédiées aux ordinateurs.

En mai, le promoteur immobilier montpelliérain M&A passe dans le giron d'Icade Promotion. En juin, c'est le promoteur immobilier national Nexity qui annonce qu'il va acquérir 55% du capital du promoteur régional Angelotti, basé dans l'Hérault.

En juillet, l'autorité de la concurrence donne son feu vert pour le rachat de St Mamet, spécialiste de la transformation de fruits et des fruits au sirop (basée dans le Gard), par le pôle agroalimentaire du groupement Les Mousquetaires (Intermarché).

Début août, le Gardois JCST Holding rachète la manufacture de tissu catalane Les Toiles du Soleil, fondée à Saint-Laurent-de-Cerdans (Pyrénées-Orientales) en 1837. Objectif : étoffer son offre commerciale de produits et services dédiés à l'art de vivre et à la décoration.

En septembre, l'entreprise héraultaise Biotope, spécialiste de l'ingénierie environnementale et écologique, prend des parts au capital du cabinet-conseil allemand BioConsult et de l'entreprise britannique HiDef Aerial Surveying, avec l'ambition de créer un ensemble européen d'envergure, à même de s'imposer sur de gros marchés d'ingénierie écologique.

En rachetant en septembre le Britanique Britaniacrest Recycling, spécialisée dans la gestion et le recyclage des déchets, le producteur d'énergies renouvelables héraultais Qair ambitionne de faire des déchets résiduels une ressource à même de produire de l'énergie. En décembre, il devient actionnaire majoritaire de l'entreprise montpelliéraine Comwatt (solutions d'autoconsommation d'électricité solaire) à l'occasion d'une augmentation de capital.

A la mi-octobre, Geolink Expansion, spécialiste montpelliérain de l'attractivité économique territoriale, rejoint la galaxie du Groupe SOS, groupe associatif leader de l'entrepreneuriat social en Europe. Avec une ambition commune : contribuer à la transformation des territoires en mettant le plus d'impact social et environnemental possible.

Vent, bois, buzz, COP 27 et numérique

L'entreprise gardoise Arcadie (spécialisée dans les épices, les aromates et les plantes bios) concrétise son projet de construire un cargo porte-conteneurs à voile qui rouvrira une route maritime directe entre Madagascar et la Méditerranée française : en juillet 2022, elle crée Windcoop, une compagnie maritime militante sous statut de coopérative (avec le Lorientais Zéphyr & Borée, fabricant de navires de commerce innovants bas carbone), qui, en décembre, lève près de 3 millions d'euros en crowdfunding.

La Tribune a enquêté  sur la filière bois : la crise sanitaire du Covid a été le déclencheur d'un vaste chamboulement du secteur. A l'issue du premier semestre 2022, il se maintient en équilibre sur une étroite ligne de crête, dans un nouvel ordre mondial bouleversé par le conflit en Ukraine. Exploitants, scieurs, négociants, constructeurs bois ou industriels du papier : en Occitanie, la filière évoque un marché très demandeur mais une situation de pénurie sur l'approvisionnement, doublée d'une envolée des prix inédite.

Les Grands Buffets de Narbonne ont fait le buzz plusieurs fois durant l'année : le président-fondateur Louis Privat a d'abord annoncé, en janvier, qu'il augmentait de 30% la rémunération de ses salariés afin de rendre plus attractifs et pérennes les métiers de la restauration, et en octobre, il décidait d'indexer leur salaire sur l'inflation. En plein cœur de l'été, il organisait une conférence de presse pour lancer un pavé dans la mare : l'établissement aux 363.000 clients annuels (200 collaborateurs, plus de 20 millions d'euros de chiffre d'affaires attendus en 2022) pourrait quitter la commune en raison d'une «  situation intenable » avec le président du Grand Narbonne, Didier Mouly, pour aller « vers une agglomération moins hostile » avec un projet XXL...

Du 6 au 18 novembre, le président de Predict Services (gestion du risque météorologique), Alix Roumagnac, est à Charm el-Cheikh en Égypte pour la COP 27, où il présente une initiative française, portée avec Météo France International, pour répondre à un programme lancé par les Nations Unies et destiné à doter tous les pays de la planète d'un système d'alerte précoce.

A l'automne, la très attendue Ecole 42, créée et financée par l'emblématique fondateur d'Iliad-Free Xavier Niel avec plusieurs associés, prend ses quartiers perpignanais dans les locaux des Dames de France à Perpignan et accueille la première promotion.

Justice

Le 7 décembre, dans le cadre de son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pointe des manquements sur les contrôles des clients de la Caisse régionale du Crédit Agricole du Languedoc, en particulier en matière de connaissance de leurs revenus et de leur patrimoine. Et condamne la banque à une amende de 1,5 million d'euros.

Soupçonnés d'avoir noué un pacte de corruption en 2017, Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby (FFR), et Mohed Altrad, président du groupe Altrad et patron du club de rugby montpelliérain (MHR), sont condamnés, le 13 décembre, à des peines de prison avec sursis (deux ans et dix huit mois). L'entrepreneur montpelliérain écope aussi d'une amende de 50.000 euros, d'une interdiction avec sursis de gérer une entreprise et d'une peine complémentaire d'inéligibilité. Il se réserve le droit de faire appel.

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